Posted: Wed 7 Jul - 19:53 (2010) Post subject: LE COLLECTIONNEUR DE L’ANNEE 2006 : STEPHANE HEMARD (TOME 1), PAR FRANCIS
LE COLLECTIONNEUR DE L’ANNEE 2006 : STEPHANE HEMARD (TOME 1), PAR FRANCIS
Nom : HEMARD Prénom : Stéphane Age : presque 40 ans Profession : Agent des Impôts (pour çà et uniquement pour ça, je suis prêt à vous communiquer ses coordonnées personnelles gratuitement si vous avez envie de vous venger du service public. Stéphane, si tu me lis, sache que je suis de tout cœur avec toi pour des moments qui s’annoncent… douloureux !). Première rencontre avec Stéphane : Vierzon (Arche Hôtel) en 1997 Début de sa vie de collectionneur en 1996
Cela faisait longtemps que j’avais Stéphane en point de mire, cela se concrétise enfin après s’être vus à Ste Méné. Vous allez pourvoir le constater par vous-même, cela valait le coup d’attendre. Comme il s’agit par ailleurs de mon centième article, et que le personnage et sa collection valent vraiment le coup, je n’ai pas hésité un seul instant à le baptiser : « Collectionneur de l’Année », ce qui n’est en rien dévalorisant pour les autres.
Je me rends donc chez Stéphane en ce samedi 21/10, par les transports en commun, bien décidé à amortir ma carte orange. Il faut vraiment un évènement exceptionnel pour que je me déplace à Paris un week-end, celui là en fait partie.
J’aurais aussi bien pu intituler mon article : 37 m2 de bonheur…En effet, Stéphane a sans nul doute la plus forte densité de matos lié au flipper que je connaisse, au mètre carré, dans un appartement. Certainement un record en la matière.
Stéphane est un « collectionneur double ». Il collectionne depuis 20 ans tout ce qui a un rapport avec la chanteuse « NENA », qui est, d’après lui, la « plus grande voix et la plus jolie fille du monde ».
Première vision en entrant chez Stéphane :
Comme vous pouvez le constater, ça commence par du lourd.
Comment en arrive t’on à devenir agent des impôts en ayant préparé deux licences successives de maths et bio, en ayant eu tout de même un Deug de chaque, en ayant été prof auxiliaire de maths, physique et dessin… ? mystère.
Du lourd je vous dis :
Stéphane est connu de tout le milieu des collectionneurs pour sa gentillesse. (attention, pour les esprits mal placés comme le mien, il ne fallait pas lire que son « milieu » est connu de tous les collectionneurs). Il m’accueille donc ce jour, en short (ben oui, c’est l’été) avec sa tête de Stéphane BERN qui aurait été rasé à la libération, et deux heures de sommeil seulement car l’animal a passé la nuit à tout mettre en œuvre pour que sa collection soit idéalement présentée, et au top. Quand je dis sa collection, une partie seulement. Ce grand malade, dont la collection relève de la pathologie, (MAX, je tiens un client pour toi, même si tu n’es pas psy) possède plus de 400 glaces frontales et environ 35 jeux, (il en a eu jusqu’à 70) disséminés un peu partout pour des raisons de place évidentes, et aussi pour des raisons de sécurité. Pour reprendre les termes exacts de Stéphane, grâce à sa famille et ses amis, 90% de sa collection est stockée ailleurs, à tel point qu’il a dû louer un utilitaire pour montrer les plus belles pièces de sa collection pour ce reportage. Selon ses termes, il a le confort d’une vie normale, sauf qu’il est par exemple resté 8 ans sans frigo, et qu’il devait un peu s’organiser pour pouvoir dormir. Il y a sept ans, la pièce principale de son appartement comportait 14 flips qui se faisaient face, il devait donc se déplacer comme un égyptien antique (voir fresques) et faire attention aux lances billes.
Du stock dans un appartement…
Le confort d’une vie normale disions-nous… Il oublie l’anecdote que m’avait racontée Robin D. (il se reconnaîtra…) qui, de passage chez lui et ayant dû faire un « arrêt technique au stand sur le trône» pour vidange…n’arrivait pas à se concentrer avec un Stéphane qui passait sans arrêt devant l’embrasure de la porte des chiottes, la porte ayant été enlevée par commodité car de toute façon, avec le flip qu’il y avait dans l’entrée, on ne pouvait plus s’en servir, On imagine le tableau…un remède contre la constipation à « copyrighter » ?
Stéphane reconnaîtra lui-même qu’il y a quelques temps, un Panthera trônait devant la porte de la salle de bains et qu’il devait ramper sous le flipper pour aller se débarbouiller ou aller aux toilettes…un grand malade je vous dis.
FG : Stéphane, comment t’es venue l’idée de collectionner des glaces de flips, voire des flips complets ?
« Etudiant à Reims, avant de venir travailler à Paris, je suis un jour rentré dans un café, dans lequel j’eus la révélation : 15 glaces de flipper étaient accrochées au mur. J’ai décidé alors de consacrer toute mon énergie et tout mon fric à l’achat de glaces de flipper »
La glace ci-dessous, d’un flipper de la marque espagnole « Recreativos Franco », ne vous rappelle rien ? regardez bien dans vos archives, mon article sur le Dragon Interflip…
C’est donc comme ça qu’on se retrouve à faire un reportage chez le plus grand collectionneur de glaces de France, ce qu’il nous présente aujourd’hui, n’étant que la partie visible de l’iceberg.
Il apprend bientôt qu’un livre sur les flippers va sortir, celui des glaces de flipper de Eiden et Lukas, et va directos le commander à la FNAC de Reims. Ce livre deviendra son livre de chevet. (d’ailleurs, jamais un livre de chevet ne ment…si, je l’aime bien celle là, cadeau, j’improvise).
FG : Tes premiers exploits dans les cafés ?
« J’ai commencé à jouer sur des SYS 1 : Devil’s Dare, Panthera, Counterforce, Hulk »
FG : Ton premier flip ?
« Un Pinball Pool, je l’ai toujours, acheté à un garagiste, c’est sentimental » (le flip, pas le garagiste).
FG : Et les glaces ?
« Dés le début de ma révélation, des glaces SYS 1, puis diversification », de préférence Gottlieb, je suis fan des graphismes de Gordon MORRISON ».
Quelqu’un connaît ça ?
Arrivé à Paris en 1996, il prend le taureau par les cornes pour assouvir sa révélation, digne de la quête du GRAAL. C’est le début d’une razzia. Il se rend au marché aux puces à Clignancourt et tombe sur un magasin qui vend un grand nombre de glaces plus cinq plateaux de flips RALLY. Il rafle le tout à la grande surprise du proprio…c’est comme ça qu’on avance vite.
Par le biais d’une petite annonce, il rencontre Eric ASCHER à Conflans (78) qui lui présente Thierry DELISLE. Ce dernier l’invite à l’exposition sur le flipper qu’il va faire à la bibliothèque de Conflans. C’est par Thierry qu’il apprend l’existence d’un salon à Vierzon, à l’époque à l’ Arche Hôtel. Il rencontre Robin DOMINOIS (…) pas encore traumatisé par les toilettes de Stéphane, et Thierry LEGOANVIC, entre autres. Thierry lui vend un Jungle Queen puis bientôt des glaces.
Puis vient la rencontre avec Thierry FIOL à Vierzon, salle Madeleine Sologne. Thierry y débarque avec des lots de glaces venus d’ailleurs, comme s’il en pleuvait. Stéphane lui en achète… 60 d’un coup. Il arrive à rentrer miraculeusement sans en casser une avec les amortisseurs à fond…Vive la 205, comme on dit chez Lustucru, il n’y en même pas deux fêlées (oui, je sais…).
Ci-dessous, en mauvais état mais peut-être la seule qui existe encore, la glace d’Aloha « prototype ».
Et celle standard :
Thierry LEGOANVIC présente Michel HONORE à Stéphane, à qui il achète 5 flippers un joueur.
Oui, Stéphane est un grand malade (MAX, il est mûr… sur un plateau maintenant…). Ses plus anciens amis collectionneurs : Robin DOMINOIS, Marc LANGLEUR, Bernard FORMEL (il s’excuse pour ceux qu’il ne nomme pas mais il faudrait 20 lignes), évoquent encore le temps où il était capable de faire 2 000 km sans manger ni dormir, puis ensuite de manger des nouilles (sans beurre) pendant un mois pour pouvoir s’offrir les flips ou les glaces qui l’avaient fait craquer…respect !
Il a écumé les Pays Bas, un peu, la Belgique, beaucoup, pour trouver des Woodrails encore en état d’origine. A défaut d’être connu comme le loup blanc, il est donc connu comme le houblon. (j’en ai même des pires, si si, la preuve).
Stéphane se taille une solide réputation de collectionneur de glaces et adopte une stratégie agressive dans le bon sens du terme, reprenant le principe des brocanteurs qui sont sur place très tôt pour faire les meilleures affaires.
Il arrive avant tout le monde et prend littéralement à l’abordage tout camion qui entre sur le parking, tel le douanier moyen. Une saisie en quelque sorte. Du même coup il évite des déplacements inutiles à la marchandise qu’il convoite puisqu’il achète tout et positionne sa voiture derrière le camion, un corsaire des temps modernes…ce qui fera dire à Robin que les années où il vient à Vierzon, pas moyen d’acheter une glace.
Que de matos, fruit d’années de recherches, d’acharnement, mais aussi de privations.
C’est pourquoi, si vous le voyez faire la manche à Vierzon, pas d’argent, mais offrez lui une petite glace pour rester digne.
Stéphane dispose d’une réserve de glaces impressionnante, il est vrai que la glace au pôle nord…
Une glace de fronton animé :
Une glace hyper rare…qui repart hors de Paris
Des glaces espagnoles :
Facile à reconnaître celle-ci
Idem…
On repart sur l’Espagne :
LA SUITE TOME 2
_________________ Convertis-toi au flipper mécanique, tu reviendras à la source (Evangile selon St Meca, psaume II, verset IV ). C'est parce que la vitesse de la lumière est plus élevée que celle du son, que certains paraissent brillants avant d'avoir l'air con.