Posted: Wed 7 Jul - 20:19 (2010) Post subject: LE COLLECTIONNEUR DU MOIS : MICHEL PICARD DIT « LE LORIENTAIS »
LE COLLECTIONNEUR DU MOIS : MICHEL PICARD DIT « LE LORIENTAIS », PAR FRANCIS
Nom : PICARD Prénom : Michel Age : 47 ans Domicile : Lorient (Morbihan, Bretagne, enfin très à l’ouest quoi…c’est par là qu’arrive généralement la pluie. C’est pour ça que Michel la goûte avant pour nous dire si c’est de la bonne). Qualités : Calme, apaisant et gentil Défaut : Devrait vraiment arrêter de fumer.
Première rencontre avec Michel : officiellement à Vierzon en 2005. Fidèle lecteur de mes articles, nous avions eu l’occasion de converser longuement au téléphone à de nombreuses reprises avant de nous rencontrer. Départ ce 26 juillet 2005 de Bellême (Orne) ville étape obligée pour mes déplacements flipperistiques vers l’ouest, de chez mon ami Michel BOUTEILLIER, heureux possesseur d’un Bronco et d’un OXO. (je choisis toujours bien mes gîtes d’étape).
Pourquoi Michel, dit « Le Lorientais » ? c’est justement pour ne pas le confondre avec celui de Bellême. Bon, évidemment, « Le Lorientais », ça fait un peu « milieu, maquereau » mais après tout, on est toujours au milieu de quelque part. De plus, il a plus une tête de flibustier que de mafieux. J’arrive vers 19 heures sous une pluie battante, caricaturale de la Bretagne… pas de bol, mais après tout il pleuvait aussi en Normandie. Je suis accueilli par Michel et Martine. J’avoue être très déçu par l’accueil. Pas de coiffe Bigouden, pas une bolée de cidre, ni même un petit air de cornemuse. Les traditions se perdent…C’est vrai que les couvercles des boîtes de gâteaux bretons entraînent inévitablement ce genre de stéréotypes, j’ai donc dû être influencé par des souvenirs d’enfance. A y bien réfléchir, Martine et Michel… même pas ... je ne sais pas moi… Soizic et Erwan…Bon, ils m’ont fait la totale, mais pour les prénoms j’étais prévenu. Michel, en bon majordome, me monte ma valise dans la chambre d’amis pendant que Martine me sert une bière (non non, pas une cervoise….quand je vous dis que les traditions se perdent mon bon monsieur). Bon je déconne, l’accueil est évidemment excellent, d’autant plus que dans l’entrée, j’aperçois la porte du garage ouverte, garage qui sert pour les flips et qui me laisse entrevoir, à quelques mètres, d’intéressantes possibilités.
Après une bière soit disant ordinaire, qui est au demeurant excellente (ils ont dû croire que je travaillais au fisc comme inspecteur…), Michel m’entraîne dans son garage. Les 2 golfs ayant été dressées pour dormir dehors, les flips ont donc pris la possession des lieux. Chouette, un méca : un Wild Life, flip souvent décrié, mais que je trouve plutôt sympathique, en tout cas plus que son voisin, le Sinbad, qui, que ce soit en SYS1 ou en méca, ne m’intéresse pas plus que ça malgré son paquet de drop targets. Après quelques parties de flip, Michel me montre la deuxième partie de sa collection, la majeure partie de ses jeux se trouvant dans sa résidence secondaire à quelques dizaines de kilomètres (ça intéressera toujours le fisc…).
A droite en entrant, 5 jolis flips, toutes marques et techniques : dot, alpha numériques et mécas
Surprise, un Jubilee, il y a même une glace frontale supplémentaire. Cette glace est d’ailleurs très réussie, par rapport à des glaces ternes comme celles de l’OXO, Pat Hand, etc…
A gauche, 3 flips dont un méca que j’aime particulièrement, le Poker Plus de Recel, voir mon article chez Olivier LAIGRE (OLIGNES). Tous sont en bel état et en bon état de fonctionnement.
Michel a débuté sa collection il y a environ 7 ans, par hasard, comme nombre d’entre nous. Venant d’acheter sa maison de campagne (celle dont le fisc va bientôt s’occuper), en cherchant des matériaux anciens, il tombe par hasard sur une annonce : un flipper mécanique à vendre (il y en en fait deux : un Bronco et un Jet Spin). Il s’est lancé tout seul dans la restauration de ces flips, sans rien y connaître, comme nombre d’entre nous également, comme quoi, l’avenir nous appartient, il suffit de vouloir s’y mettre.
Michel débarque en France en 1972 en provenance de la belle province Québécoise, et découvre le flipper…les bistrots n’existant pas sous la même forme que celle que nous connaissons en France. Ca sera la révélation. Il écumera alors les cafés pour assouvir sa passion naissante et y joue jusqu’à son service militaire en 1978.
Bref, arrive l’heure du dîner. Martine me propose de préparer du poisson, que je récuse poliment. J’ai donc droit à la deuxième grande spécialité de Lorient et de sa région : les PIZZAS... les traditions se perd….ah, pardon, je l’ai déjà dit. Remarquez, dans les pizzas, pas d’arrêtes, donc… et elles étaient bonnes en plus, donc pas de regrets. A peine les pizzas servies, panne d’électricité. Manger les pizzas à la bougie, grand moment, heureusement il ne faisait pas tout à fait nuit dehors. Comme il y a tout de même des fonctionnaires qui bossent, 30 mn après, le courant est rétabli. En fait, c’était surtout pour jouer au flip, plus pratique, à moins d’avoir des boat people qui pédalent toute la nuit pour produire un courant de bonne qualité.
Nous faisons donc ensuite la tournée des flips. Michel me montre un Jumping Jack qui lui sert de banc de tests :
Une enseigne lumineuse d’une bière non Bretonne (les traditions...vous connaissez la suite maintenant).
Un magnifique frigidaire d’époque en état de marche dont voici l’emblème :
Une belle machine à sous achetée à Vierzon, en attente de restauration :
La collection de Michel comporte une cinquantaine de flips, dont environ 60% de mécas, même si ici il y a surtout des flips électroniques.
Après une nuit réparatrice et une bonne douche (j’ai d’ailleurs failli rester coincé dans la salle-de-bains, loquet cassé), je prends la direction de la Bretagne sud pour faire un coucou à ma fille en otage pour 2 mois chez mes futurs ex beau-parents. Onze heures du mat, sous… la flotte, je démarre ma voiture qui cale presque aussitôt… 20 mn pour redémarrer, elle n’a pas aimé dormir sous la flotte. Le loquet cassé n’était qu’un avertissement, d’autant que Michel et Martine auraient bien voulu me retenir un peu plus. En réalité, la Bretagne et notamment Lorient, se vengeaient simplement du fait que je ne reste pas plus dans la ville de mes ancêtres, côté maternel, ville dans laquelle je n’avais jamais mis les pieds.
Je remercie chaudement (19° tout de même) Martine et Michel pour leur accueil. Michel poussera même la sollicitude à me téléphoner vers 13h00 pour s’assurer que je n’étais pas tombé en panne, s’excusant même de m’avoir dérangé pendant que j’étais au resto…Quand je vous disais qu’il est gentil…
Allez, en bonus, deux photos qu'il m'a envoyées...déguisé en flibustier
_________________ Convertis-toi au flipper mécanique, tu reviendras à la source (Evangile selon St Meca, psaume II, verset IV ). C'est parce que la vitesse de la lumière est plus élevée que celle du son, que certains paraissent brillants avant d'avoir l'air con.