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Introduction : La prohibition aux Etats-Unis : Comment tout a commencé . . .
Publié le 30/03/2008 à 12:00 par mafiaitaloamericaine
Dans notre société actuelle, société où les médias sont rois, la mafia a toujours passionné le public. On a pu voir les immenses succès de films comme Les Incorruptibles, Le parrain, Les affranchis, Donnie Brasco, Il était une fois l’Amérique, Scarface, des séries comme les Sopranos, Brotherhood ou encore des jeux vidéo comme Grand Theft Auto, jeu où la violence, la drogue, le jeu, la prostitution et le crime sont omniprésents.
Au XIXème et XXème siècle, aux Etats-Unis, le crime devient présent partout, il accable et terrifie les populations, et crée de véritables réseaux de personnes obsédées par l’argent prêtes à tuer, profiter, racketter, exploiter pour parvenir à leurs fins. Le « coup d’envoi » de cette expansion a été sifflé par une loi interdisant la vente, la consommation, la production et le transport de boissons alcoolisées à l’intérieur de l’Etat: La Prohibition.
Les Etats-Unis, qui furent longtemps une terre d’immigration, accueillirent entre autre des irlandais et des écossais, qui ont apporté leur savoir-faire en matière de distillation. Ces néo-américains se sont alors mis à construire des distilleries sur leur territoire d’accueil. L’alcool, maintenant répandu et fortement utilisé, fût montré du doigt, car les saloons étaient devenus des lieux de débauche, détournant les hommes de leurs obligations familiales et professionnelles. Voilà pourquoi dès le XIXème siècle, dans de nombreux pays l’alcool fût accusé d’engendrer délinquance et maladies, et de ce fait prohibé. Des partisans de cette prohibition tel Jack London qui a relaté son combat contre l’alcoolisme dans son autobiographie : John Barleycorn aidèrent la prohibition à gagner en crédibilité car elle était controversée.
Ainsi tous les états des Etats-Unis d’Amérique furent privés d’alcool le 29 janvier 1919, lors de la publication du 18ème amendement de la Constitution. Il est de ce fait l’acte de naissance d’une période de trouble, durant laquelle se sont constitués de véritables empires mafieux autour de la contrebande d’alcool. Ce texte fût donc la clef de la réussite d’illustres gangsters tels qu’Al Capone, grand parrain de la mafia prohibitionniste. La prohibition fût donc mise en place pour des raisons politiques, sanitaires et sociales, pour réduire le crime et la corruption, afin de réduire les charges fiscales créées par les prisons et les « poorhouses », pour enfin améliorer la santé et l’hygiène de l’Amérique. Cependant, elle ne mena pas à la fin de la délinquance, ou des problèmes de santé du pays, comme le pensaient les chefs de l’Etat. La prohibition fût au contraire un facteur de croissance des problèmes internes de la nation et du crime organisé, réseau de plusieurs personnes respectant les ordres d’un même chef ou d’un comité de direction afin de faire des profits illicites pars des méthodes et des domaines interdits. C’est le crime organisé qui donna naissance à la mafia.
L’alcool était alors envié de tous, et les organisations mafieuses qui réussissaient frauduleusement à se procurer de la boisson la revendait pour en toucher des revenus exorbitants. Tous les propriétaires de distilleries, vignerons et autres professionnels maintenant au chômage sombrèrent dans l’illégalité sous l’effet de la colère. Les bars, reconvertis en salons de thé ou épiceries, disposaient d’arrière-boutiques où se mêlaient alcool, drogue, jeu et prostitution (cf. Miller’s Crossing des frères Coen).
Les sommes colossales ainsi engrangées permirent d’acheter la complicité de nombreux juges, politiciens ou policiers. On accusa même le chef du FBI d’avoir été corrompu. C’est alors que débuta se qu’on peut appeler l’âge d’or de la Prohibition. Dans cet exposé, nous allons tenter de voir si la fin de la Prohibition en Amerique sonne le glas de la mafia italo-américaine ou si malgré tout elle survit. Pour cela nous allons étudier comment cette mafia a vu le jour, a réussi à s’imposer, par quels moyens, les valeurs de celle-ci, ses normes, ses règles, ses secteurs d’activité, ses méthodes, son organisation hiérarchique et bien sûr la lutte éperdue des autorités contre elle.