retro-flip :: http://www.retro-flip.com/f54.htmSun, 19 Feb 2012 18:44:09 +0000Steve Kordek nous a quittéhttp://www.retro-flip.com/t3311-Steve-Kordek-nous-a-quitte.htmhttp://www.retro-flip.com/t3311-Steve-Kordek-nous-a-quitte.htmnoreply@xooit.com (medusa)triste nouvelle
Steve Kordek, designer de légende nous a quitté aujourd'hui
qu'il repose en paix

Post: http://www.retro-flip.com/t3311-Steve-Kordek-nous-a-quitte.htm
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Sun, 19 Feb 2012 18:44:09 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Pedro et Enrique Antiguobillar — Blague de 1er avrilhttp://www.retro-flip.com/t1712-Pedro-et-Enrique-Antiguobillar.htmhttp://www.retro-flip.com/t1712-Pedro-et-Enrique-Antiguobillar.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Pedro et Enrique Antiguobillar sont deux frères qui intègrent l’école de dessin Maria Teresa Sentias Vives de Barcelone en 1969. A leur sortie en 1974, l’oncle des deux frères Ernesto Lapuentes, directeur de la création artistique chez Playmatic, leur offre l’opportunité de réaliser une glace de fronton pour leur nouveau modèle.



Black Flag (Playmatic mai 1975)



Cette première glace fait l’unanimité chez Playmatic, le jeu a beaucoup de succès en exploitation et il est décidé d’un deuxième projet pour les deux frères. Ce sera Fairy dont le flipper doit sortir au mois de septembre. Après avoir été très bien rétribué, les deux frères flambent l’argent la nuit dans les boites de Barcelone et vont travailler terriblement imbibés le jour chez Playmatic. La date de livraison de leur travail arrive et le staff découvre avec horreur la production des frères Antiguobillar.



Il sont virés sur le champ et vont disparaître sans laisser véritablement de trace. Certaines personnes prétendent les avoir aperçus récemment dans le sud-est de la France près de la frontière suisse…. Leur oncle Ernesto Lapuentes se fait hara-kiri dans la plus pure tradition espagnole, en tenue de toréador avec un sabre de Tolède. Black Flag sera donc la seule contribution des deux frères Pedro et Enrique Antiguobillar pour l’industrie du flipper.

Sources :

http://homelaet.canalblog.com/archives/2009/04/01/13222022.html
http://www.ipdb.org/search.pl?gtype=EM&mfgid=255&yr=1960-1975&p…

Post: http://www.retro-flip.com/t1712-Pedro-et-Enrique-Antiguobillar.htm
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Blague de 1er avrilThu, 31 Mar 2011 19:49:34 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Jerry Kelleyhttp://www.retro-flip.com/t961-Jerry-Kelley.htmhttp://www.retro-flip.com/t961-Jerry-Kelley.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Jerry Kelley (1922-2002)



Avant-propos

Je pense qu’avant de présenter la compilation des quelques informations trouvées sur le net, une lecture ou une relecture de l’article fait par Ballystic, fan de Jerry Kelley, membre de FlipJuke mais aussi de Rétroflip, s’impose.

http://www.flipjuke.fr/art-moderne-et-flipper-les-jeux-dessines-par-jerry-k…

J’ai également compilé les informations glanées sur FJ de deux autres « post » où Ballystic et Jean-Pierre Cuvier ont discuté à bâtons rompus….Pour information, Jean-Pierre Cuvier a écrit des articles dans le magazine TILT ainsi que des livres…Il a connu Christian Marche et l’a rencontré dans le cadre de ses articles…Je pense même qu’il étaient devenus proches….

Jean-Pierre Cuvier : Jerry Kelley est pour moi plus intéressant sur un plan plus « général » pour ne pas dire « politique ». Il a dégommé en fait « Advertising Posters » en conduisant Bally à constituer un département « art » , copié par Williams à la fin des années 70 .
Ces marchands de décors qui interdisaient à ses salariés artistes de signer leur travail, de parler à des journalistes, j'en passe et des meilleures, ont été remis à leur place, le temps aidant, par le court-circuit organisé à l'origine par Kelley.
Indéniablement, qu'on aime ou qu'on aime pas, il a marqué cette époque et finalement en peu d'années.
Et, dans la vie comme on trouve toujours quelqu’un de plus malin que soi , il s'est fait lui aussi court-circuiter et s'est retrouvé sur la touche avec un poste « honorifique » chez Bally...

Ballystic : En savez-vous plus long sur les rapports qu'ont entretenu ces deux grands dessinateurs ?

Jean-Pierre Cuvier : En fait, tout cela est beaucoup, beaucoup plus compliqué et difficilement explicable en quelques lignes...
Il faut bien comprendre que Kelley a provoqué des soucis à l'entreprise (Advertising Posters) dans laquelle « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil » n'est pas vrai.
L'entreprise a vu dans Christian Marche un style approchant ou une mode celle de Kelley (artiste free-lance) qui la court-circuitait auprès de Bally. Cela a provoqué l'embauche de Christian Marche.
Kelley a provoqué ainsi l'établissement d'un département artistique chez Bally, qu'il a dirigé je crois, peu productif les premières années ; il faut dire que Bally est alors producteur de machines de tout poil.
Williams a fait de même un beau jour et Christian Marche est rentré en France.
Je crois que TRI ZONE a chevauché les autres travaux du département artistique de Williams qui commencent avec PHOENIX.

Ballystic : Comment se sont-ils trouvés à travailler pour les société de jeux plutôt que pour la presse, la bande dessinée, l'illustration commerciale ? Avaient-ils des contacts avec des graphistes d'autres milieux ? Qu'ont-ils fait après le temps passé à créer des flippers, temps parfois court pour certains ?

Jean-Pierre Cuvier : Christian Marche a obtenu le premier prix de peinture de la ville d'Aix en Provence il y a une dizaine d'années (dans les années 90).
Christian Marche aurait du diriger « l'entreprise » artistiquement car devenu le plus ancien mais il ne cachait pas son souhait de repartir en France à Gordon Morison qui souhaitait ce poste. Cela en a fait des amis et non des concurrents durant 7 ou 8 années .
Kelley n'a pas à mon sens côtoyé Christian Marche, ou très peu de temps. Kelley (free-lance) devait avoir un bureau à son tout début dans « l'entreprise », il devait apporter crayons, pinceaux, tout le toutim, son travail était proposé aux constructeurs et payé si son travail était vendu... Il a vite court-circuité l'entreprise avec Bally ! D'autres free-lance sont passés ensuite sans pour cela griller les étapes... (Dick Caspers est dans ce nombre). Les free-lance ne pointaient pas puisque sans salaire fixe . Christian Marche le voyant arriver et partir à des heures fantaisistes s'est imaginé pendant des semaines que c'était quelqu’un de la direction !

Informations issues d’internet

Par son graphisme, Jerry Kelley donna une apparence totalement nouvelle aux flippers dans les années 60. A un novice du flipper, ce nom ne dira rien du tout et même ceux qui ont joué sur les appareils de cette époque, ne le connaissent pas non plus. Jusqu'au milieu des années 60, les glaces de flipper étaient habituellement des personnes, animaux et objets de toute sorte représentés avec des détails relativement exacts dans des couleurs naturelles.

Jerry Kelley n’était pas au départ dessinateur pour les flippers. Il travaillait sur les jeux de bowling pour la firme United spécialisée dans ces appareils comme par exemple l’Oasis de juin 1965. Le même mois, son premier flipper Pot’O’Gold (Williams) venait sur marché. Une manière complètement nouvelle de concevoir l’illustration des flippers sautait aux yeux des joueurs.

Lors du Pinball Expo de 1991, Jerry Kelley fit une présentation appelée « Contemporary Pinball Art of the Sixties ».



Jerry Kelley présenta d'abord quatre glaces de fronton qu'il a dessinées :

Capersville (Bally 1966)



Mini-Zag (Bally 1968)



et RockMakers (Bally 1967)



puis celle du A-Go-Go (Williams 1966).




Il nous dit qu'il a composé un marque-page qui nous serait offert, sur lesquels étaient imprimés les noms et les dates de toutes les glaces qu'il avait réalisées. Il a alors ajouté qu'il allait nous donner une idée "de ce que c’était dans les années soixante".

Jerry nous a alors raconté que, quand Rob Berk lui a montré une fois une liste d'artistes de flipper du passé, il a dit à Rob qu'il n’avait aucune idée ce que les autres avaient fait, ajoutant qu'à cette époque il était une sorte de solitaire.

Jerry a dit que son premier travail dans l'industrie des machines à monnayeur était pour dessiner des machines de type bowling pour la firme United. Il a alors dit que quand le Shuffle Alley est sorti, United lui a demandé de dessiner les côtés des caisses. Quand il a critiqué l'art style années 30 utilisé, il a été appelé par le président de la société Lyn Durrant.

Jerry lui a dit : « vous ne pouvez pas continuer de faire ce truc des années trente encore longtemps, vous devriez le faire de façon plus contemporaine ». Quand Lyn l'a invité à aller déjeuner avec lui, Jerry a dit « je savais que j'étais dedans ».

Jerry nous a ensuite dit que Advertising Posters surveillait de près le travail sur les glaces de fronton avec leur personnel, ajoutant qu'il pensait toujours qu'ils avaient fait du bon travail. Il a alors commencé à parler des étapes lorsqu’il créait une nouvelle glace.
D'abord, on lui donnait une directive de fabrication concernant le plateau et la glace indiquant notamment les positions des compteurs de score et les éléments du plateau de jeu ; il devait ensuite faire son dessin autour. De cela, il créait une plaque noire à laquelle il ajoutait alors des couleurs.

Jerry nous a alors dit qu'il aimait utiliser certains noirs dans ses dessins, mais que l'industrie s’y refusait car le noir avait une connotation morbide. Il a réussi à convaincre ensuite pour utiliser finalement plus de noir dans son illustration.

Il a aussi convaincu les fabricants que les jeux devaient être passionnants. Il a ensuite raconté avoir reçu sa première lettre de fan en 1977 d'un homme de Floride qui l’a traité de génie.

Il a parlé de petites choses qu’il mettait dans ses dessins et a décrit les personnages sur la glace Rockmakers et ce que chacun faisait. Il a aussi raconté comment il a équilibré l’utilisation de noir en mettant la couleur autour. Jerry nous a alors montré les dessins de trois de ses glaces dans le livre de Michael Colmer « Pictorial History of Pinball » qui est sorti dans les années 70, faisant des remarques de la bonne qualité de la couleur dans le livre.

Jerry a expliqué qu'il avait créé les noms pour tous ses jeux et qu'il a essayé de donner un message à travers ses dessins. Il ajouta alors que pour la création de la glace du Beat Time (Williams 1967), il avait utilisé des caricatures des Beatles, mais en les appelant les Bootles probablement pour éviter un procès.



Quand il a été demandé aux personnes présentes si elles avaient des questions, la seule chose demandée fut : Ted Zale a-t-il conçu la plupart de vos jeux ? Jerry a répondu qu'il n'a jamais su qui concevait ses jeux.

Jerry finit en racontant une histoire concernant Sam Stern de Williams et sa préférence des couleurs. Sam aimait la plupart des rouge, blanc et bleu utilisés dans l'illustration et n’a pas aimé quand Jerry a utilisé d'autres couleurs sur le Pot of Gold. Quand lui et Sam en discutaient, Gary Stern, le fils de Sam qui était à l'université à l'époque est entré et a entendu la conversation.

Jerry a dit qu'après que Gary a dit à son père que le Pot 'O' Gold gagnait la bataille des emplacements et où d'autres jeux Williams n'étaient pas, Sam n'a jamais plus parlé du rouge, blanc et bleu de nouveau.
Avant de terminer, Jerry nous a affirmé que la seule chose qui l'ait sauvé après la fin de la deuxième guerre mondiale était d’avoir obtenu un diplôme dans une école d’art.

Pot 'O' Gold (Williams 1965)




En mai 1996, Chad Dresbach présente sa thèse intitulée « l'art et la conception de flipper ; proposition pour plus de machines conçues esthétiquement » pour l’obtention du master en art à l’université d'état du Kent en l'Ohio où il parle notamment des glaces de fronton.

Après la citation d'un auteur de livre de flipper déclarant que les glaces du flipper sont « l'aspect le plus important du jeu », Chad Dresbach fait remarquer que même si le dessin du plateau ne peut pas affecter la disposition des composants ou le jeu lui même, les graphismes servent pour enregistrer l'impression initiale d'une machine sur un joueur. Les glaces de fronton ont un effet semblable à une publicité sur un
panneau d'affichage.

Pour ces raisons, le graphisme de flipper n'est pas considéré comme un art puisqu’on ne trouve pas de machines dans des musées et des galeries d’art, mais reflète des choses associées aux rues de la ville, les thèmes étant aussi proches de leur auditoire en utilisant des principes empruntés à la publicité et des motifs et influences contemporaines.

En parlant au sujet des styles d'art de flipper, Chad Dresbach a commencé par faire remarquer, comme dans le cas de l'art, il est possible d'identifier le travail d’artistes de flipper spécifiques avec des conventions stylistiques récurrentes. Il alors fait référence à quelques exemples du travail de Jerry Kelley produit pendant la période de 1966 à 1971.

Chad a alors fait remarquer que le style de Kelley l'a distingué des autres dessinateurs de glace de flipper contemporains et qu’il a ensuite été imité par d’autres.

Il a poursuivi, quant à la pertinence de l'illustration en ce qui concerne le thème du jeu. Stylistiquement, Kelley a fait une approche similaire quelque soit le thème occultant apparemment une approche individuelle nécessitée par un thème particulier. La machine basée sur un thème western est traitée pratiquement de la même façon qu’un thème de crime.

Les illustrations de Jerry Kelley ont semblé imiter une forme de cubisme qui est une référence dans l’art. Chad Dresbach a fait remarquer que le but de l’illustration de flipper est d'augmenter l'attrait de joueur, ce qu'il n'a pas fait même si le travail de Kelley était réussi. Cependant, Jerry Kelley a continué, son travail a été utilisé sur beaucoup de machines, distinguant ces jeux et ce fut une tentative à l'emprunt de l'art même si ce n'était pas populaire.

En commentaire final de l'illustration de Kelley, Chad Dresbach a comparé l’illustration cubiste avec une glace de fronton de 1964. Dans cet exemple, il fait remarquer que Kelley est capable de remettre les figures humaines d’une autre façon que l'angularité abstraite, ajoutant qu’il y a au moins une tentative de Kelley pour s'approcher du thème du jeu avec une sensibilité au sujet traité.

En 1997, Tim Ferrante dans son article « The Flipper Age of Dinosaurs » parle des glace de flippers avec des dinosaures représentés.

Dans mes recherches du premier flipper où apparaît un dinosaure, nous avons découvert que le tout premier jeu est apparu en août 1968 (une autre source dit novembre 1967) avec Rockmakers de Bally. Il est, à moins que nous n'ayons manqué une certaine singularité cachée, le premier jeu dont le thème dessiné à pour cadre la préhistoire. L'artiste Jerry Kelley, connu pour son style exagéré et parfois angulaire, a créé un paysage passé bizarre à la description exagérée.

Son scénario d'habitants déformés, occupés eux-mêmes sans tâche particulière les place dans un cadre quelque peu surréaliste, enchantant l'observateur pour l'étudier de plus loin encore. Pendant que certains peuvent critiquer l'exactitude du brontosaure de Kelley, c’est vraiment pour le jeu une idée ingénieuse pour captiver un spectateur. L'artiste ignore l'exactitude scientifique et séduit l'attention du joueur avec son style unique. Après tout, les flippers doivent attirer et extraire de l'argent à leurs admirateurs.

Autres glaces dessinées par Jerry Kelley

Cosmos (Bally 1968)



Dogies (Bally 1967)



Gator (Bally 1968)



Joker (Bally 1968)



Surfer (Bally 1967)



The Wiggler (Bally 1967)



Race Way (Midway 1963)




Jerry Kelley a aussi créé le logo Williams, le W encerclé, symbole de l’entreprise à partir de 1962.



Il a créé également le logo Bally « Harlequin » des années 70.



dont une sculpture ornait le bâtiment de l’usine Bally.



Jerry K. Kelley est décédé le 8 septembre 2002. Il était âgé de 80 ans.

Sources :
Toutes les photos de glaces proviennent d'IPDB
http://www.ipdb.org/search.pl?any=jerry kelley&sortby=name&search=S…
http://www.flipjuke.fr/art-moderne-et-flipper-les-jeux-dessines-par-jerry-k…
http://www.flipjuke.fr/contact-williams-t24850.html
http://www.flipjuke.fr/defenseurs-du-style-pointu-de-marche-kelley-t31943-2…
http://www.pinballcollectorsresource.com/russ_files/expo91.html
http://www.scholzroland.de/VPStuff/DRESBACHTHESIS.htm
http://www.ipdb.org/search.pl?searchtype=advanced&ppl=Jerry Kelley
http://flippersammlung.de/kelley.htm
http://www.ujuju.com/item.php?id=49
http://www.pinball.org/silver/v1n4/tf_dino.htm

Magazine Billboard 1 juin 1968
http://books.google.fr/books?id=yQoEAAAAMBAJ&pg=RA1-PA57&lpg=RA1-PA…

Post: http://www.retro-flip.com/t961-Jerry-Kelley.htm
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Wed, 13 Oct 2010 19:39:09 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Dave Christensenhttp://www.retro-flip.com/t827-Dave-Christensen.htmhttp://www.retro-flip.com/t827-Dave-Christensen.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Dave Christensen



Dave Christensen est né le 23 janvier 1939 dans le nord du Wisconsin, a fait des études de mécanique et de dessin industriel avant de faire son service militaire en Allemagne entre 1958 et 1962. À son retour, il réussit à travailler comme rédacteur technique et illustrateur, avant d'entrer dans l'industrie des jeux en 1967. Pour Bally, il réalise des manuels techniques et durant cette période, comme loisir, il développe un flipper qui s'appellerait « Odds et Evens ». C’est donc au sein de son département de documentation des machines à sous que Bally le découvre…Après avoir présenté à l'entreprise son travail comme dessinateur fait à ses moments libres, Bally lui demande de produire de nouveaux graphismes et de travailler exclusivement au dessin et à la conception.
Dave va donc commencer sa carrière dans l'industrie du flipper au début des années 70 et son style, chargé de sexualité, est le sommet de cette époque. Christensen a illustré plusieurs des jeux emblématiques de Bally des années 1970.

L'art de Dave Christensen est connu pour ses filles fabuleuses, des boucles de ceinture et quelques détails scandaleux qui ont poussé à ce que certaines glaces de fronton soient modifiées.
Son oeuvre dans l'industrie du flipper n'est pas grande en nombre, environ vingt flippers dessinés, mais son influence par contre l’aura été. Il faut seulement rappeler qu'avant son arrivée les dessinateurs des flippers étaient anonymes, que ses machines ont été des records de vente et qu’elles sont devenues des oeuvres d’art. Il a été le premier artiste à inclure sa signature sur le plateau, se faisant ainsi appeler « Mad Dog» (chien fou), le style de Christensen est provocateur dans son usage de concepts non conventionnels et extrêmes. Son style distinctif et provocant démontre par des exemples les machines de cette époque. Son travail est intense, sexuel et joueur, souligne son attirance pour des sujets historiques et ses portraits sensuels de femmes. Aussi une des caractéristiques de son travail, ce sont les références surréalistes et presque invisibles qui se cachaient presque toujours dans les décors.
Entre 1971 et 1981, en plus d'illustrer des flippers, il a travaillé sur le dessin de quelques machines à sous de la même entreprise. En 1981, après avoir dessiné le Fireball2, presque dix ans après avoir créé le Fireball, il quitte Bally. Il s'est retiré en 2000.

1971 : Twin Win



1972 : Fireball



1972 : Livre sur les machines à sous : Slot machines A Pictorial Review

En 1972, David Christensen a produit et vendu lui même un livre sur les machines à sous pour lequel il a réalisé les illustrations. Ce livre a été tiré à seulement 2000 exemplaires. Une seconde édition de 1000 copies a été réalisée en 1974. En 1976, Vestal Press a réédité de nouveau ce livre rare de 123 pages avec 51 pages de dessins de célèbres machines à sous.







1973 : Ro Go



1974 : Air Aces



Dave Christensen a du s’inspirer du « Baron Rouge » pour dessiner la glace même si l’aviateur porte l’insigne de la RAF ou de L’US Air Force.

Manfred Albrecht, baron von Richthofen (1892-1918) était un aviateur allemand plus connu sous le pseudonyme du Baron Rouge. Il est resté une légende de l'aviation de la Première Guerre mondiale.
Avec 80 victoires confirmées, il est l'as des as officiel de la Grande Guerre. Sa célébrité est liée à celle de son Fokker peint d'un rouge vif, ce qui lui valut son surnom.

Von Richthofen & Brown
http://www.youtube.com/v/HxWHdFAW2jI

1974 : Bon Voyage



Dave Christensen a imaginé Bally comme compagnie aérienne et a inséré des détails dans la glace comme à son habitude.





1975 : Wizard !



En 1975, Bally était la première société à payer pour une licence. Ils ont payé peu cher pour la licence à l'époque mais ils ont pu promouvoir la machine autour du film. Bally pensait fournir leurs machines aux tournois de flippers pour augmenter la popularité de leur marque.
Le Wizard a été inspiré par le film Tommy et on retrouve les portraits ressemblants de Roger Daltrey et l'Ann-Margret sur la glace.
Tommy est un film musical sorti en 1975, basé sur l'opéra-rock Tommy des Who sorti en 1969. Il a été réalisé par Ken Russell et plusieurs célébrités musicales et acteurs y ont participé, incluant les membres du groupe The Who eux-mêmes.
Ann-Margret a reçu un Golden Globe Award pour sa performance, et a aussi eu une nomination pour un Oscar du cinéma en tant que meilleure actrice. Pete Townshend a aussi été nommé aux Oscars pour l'adaptation de la musique au film.

Dans une interview en 2009, Greg Kmiec, le designer d’une trentaine de jeux dont le Wizard revient sur ses rapports avec Dave Christensen.

« Sans aucun doute, la personne avec qui j'ai travaillé et qui fut un sommet dans ma carrière est Dave Christensen. Le Wizard n’était que le 4ème jeu que je concevais et le graphisme de Dave produit pour ce jeu fut incroyable. L'illustration était si différente des jeux contemporains. Il a vraiment mis ce jeu au sommet. Le vice-président du marketing de Bally Tom Nieman devrait être crédité pour sa grande intelligence dans la garantie des droits du nom et de l’illustration du Wizard.
Quand j'ai conçu le Wizard, j'avais un thème différent en tête. Je souhaitais les lumières de bonus dans un W comme la première lettre du Wizard. J'avais imaginé un magicien type Merlin sur un thème médiéval comme le personnage principal du jeu, retournant les Flip-Flag avec des sorts. On a donné le plateau du Wizard à Dave pour l'illustration. Dave avait une véritable réputation d’artiste excentrique. Tout ce dont vous avez entendu parler concernant l'excentricité de Dave est vrai. Mais, n'est-ce pas le cas avec chaque grand artiste ? 35 ans plus tard, nous sommes toujours bons amis avec Dave. Nous communiquons régulièrement.
.....Dave Christensen était le premier dessinateur pour flipper à mettre le nom de l'artiste et du designer sur un flipper Bally. L'artiste et le designer doivent communiquer très régulièrement sur les aspects différents des caractéristiques du jeu et des scores qui doivent être mis sur le dessin. Et le Wizard fut une vraie fracture pour l'illustration contemporaine de flipper.
…..Au moment du développement du Wizard, je me déplaçais à plusieurs endroits. Comme n’importe qui d’autre peut vous le dire, changer constamment de lieu de travail avant qu'Internet n'existe, impliquait beaucoup de travail sur le terrain et attendant d’être utile pour être « débranché » à un endroit et « reconnecté » à un autre. Et comme on peut vous le dire dans l'industrie, il y avait les délais qui ont dû être respectés ; dans le cas du Wizard, l'illustration a dû être approuvée par les stars présentes sur la glace de fronton et aussi par la société de production du film. »
Dave ne pouvait pas prendre contact avec moi comme je lui ai expliqué plus tard parce que j’allais d’un lieu de travail à un autre. C'est comme ça qu’avec sa grande créativité, il m'a défini comme un « bohémien courant sans maison ». Ce surnom n’a jamais vraiment signifié quoi que ce soit ou quelqu'un d'autre et il m'est resté. »

1975 : Old Chicago



La figure masculine avec le mouchoir de poche brodé doit être le gangster John Dillinger. Après avoir multiplié les attaques de banques dans différents états, avoir passé près d'une année à fuir la police, et à se cacher en Floride, Arizona, Michigan et Wisconsin, Dillinger fut blessé en s'échappant d'un affrontement avec la police et se réfugia dans la maison de son père afin de se soigner. Il retourna à Chicago en juillet 1934. Il fut découvert par la police, informée par une propriétaire de maison close Anna Sage de son vrai nom Ana Cumpanas et d’origine roumaine, la légendaire « Femme en Rouge ». Celle-ci devant faire face à une demande d’extradition dans son pays d’origine par les autorités américaines à cause de ses activités, chercha à négocier pour obtenir de rester aux Etats Unis.
Le 22 juillet 1934, la police et le FBI se concentrèrent sur le Cinéma Biograph à Chicago, où Dillinger s'était rendu afin d'y voir un film de gangster L'Ennemi public n° 1, avec Clark Gable. Dillinger était accompagné d'Anna Sage, la fameuse femme en rouge, dont la couleur de la robe permit à la police de Chicago d'identifier Dillinger et de sa maitresse Polly Hamilton. Les agents du FBI, menés par Melvin Purvis, s'apprêtaient à l'arrêter à sa sortie du cinéma, lorsqu'il sortit une arme dans l'intention de fuir, mais il fut atteint de trois balles. La première, en entrant dans son cou et ressortant au niveau de la joue, le tue.
Anna Sage est aussi dessinée sur la glace, portant une robe rouge et paraissant jeune, alors qu’elle était agée de 45 ans et qu’elle portait d'une jupe orange vif quand elle, Dillinger et Polly Hamilton quittèrent le théâtre avant l'embuscade du FBI.

John Dillinger

Polly Hamilton (à gauche) et Anna Sage (à droite)


Dans l'Encyclopédie du Flipper Volume 1, Anna Sage est faussement identifiée sur la glace de fronton comme étant Billie Frechette, une autre petite amie de John Dillinger qui, après sa mort, voyagea avec les membres de sa famille. Au Pinball Expo 2004 Dave Christensen a été d'accord pour dire qu'il n’avait pas dessiné quelqu'un d'autre qu’Anna Sage.
Sur la glace de fronton on trouve aussi une référence au garage de la société de transport SMC situé au 2122 Nord Clark Street, où le massacre du jour de la Saint-Valentin a eu lieu en 1929. Quand le garage a été détruit en 1967, Christensen a pris quelques briques du site pour le mettre sur le dessus de sa cheminée.

Le commanditaire de cette tuerie est Al Capone, boss de la mafia de Chicago de 1925 à 1932. Il juge dangereuse l'ascension des North Side Gang, des malfrats irlandais qui contrôlent les quartiers-Nord de Chicago et se confrontent à ses hommes. Ayant survécu à deux attentats en moins de deux ans, Al Capone voit dans l'élimination de cette concurrence la solution aux menaces qui pèsent sur sa vie. Il prend donc la décision d'anéantir toute la bande, surtout son chef, George Bugs Moran, dit Moran le Branque, un des hommes importants de la pègre locale.
Al Capone confie la réalisation de ce projet à son ami Jack McGurn, dit la Sulfateuse. Ce dernier s'entoure d'une équipe de tueurs, regroupant John Scalise, Albert Anselmi, les frères Keywell, George Ziegler, dit Joe la Pétoire ainsi que Joseph Lolordo et Fred Burke, dit le Tueur.
Le plan de Jack McGurn consiste à attirer leurs adversaires dans un lieu retiré pour les y abattre. Il prétexte une réunion de bootleggers au fond d'un vieux garage situé au 2122 North Clark Street, où sont conviés Bugs Moran et ses hommes autour d'une prétendue cargaison de whisky. Le filet ainsi tendu, une fausse descente de police permettra d'enlever sans difficulté leurs armes aux adversaires ; les hommes d'Al Capone pourront alors liquider la bande rivale sans résistance.
Le plan semble se dérouler exactement comme prévu, le 14 février 1929. La bande du Branque arrive au grand complet ; ils se retrouvent rapidement bouclés, désarmés par de faux policiers, et tués. Comme convenu, le massacre ne commence qu'après qu'on se soit assuré que le chef de la bande, le Branque, est bien présent, puisque le piège le vise principalement.
Au moment de quitter les lieux, les tueurs simulent une arrestation afin de prévenir toute panique dans le voisinage : deux d'entre eux, habillés en civil et jouant le rôle de bandits embarqués dans une rafle, ouvrent la marche les bras en l'air, tandis que leurs complices, gardant leur uniforme de policier, les suivent en feignant de les tenir en respect.
Sur les lieux, les vrais policiers dénombrent sept cadavres. Mais aucun ne répond au signalement du Branque. Ce dernier, en retard au rendez-vous, s'était arrêté prendre un café le long de la route. Une fois sur place, il s'enfuit en apercevant la fausse voiture de police qu'il prit pour une vraie. L'homme que l'équipe de tueurs a pris par erreur pour le Branque est en réalité Weinshank, dit Albert le Gorille.
Par la suite, Moran le Branque poursuit une discrète carrière seul, puis assassine Jack la Sulfateuse en 1936. Ne vivant plus que d'expédients et de petits hold-up, il termine son existence au fond d’une cellule, en 1957.

1976 : Capt. Fantastic and The Brown Dirt Cowboy



Capitaine Fantastic a été inspiré par le film Tommy et montre une représentation d'Elton John, comme le personnage du film, jouant au flipper.

Dave Christensen a inclu dans la glace beaucoup de petits détails et plusieurs descriptions de personnes dans la foule faisant des choses qui ont échappé à la direction de Bally dans un premier temps. On voit notamment Adolf Hitler dans la foule. Un petit nombre de jeux avec des glaces non censurées a été réalisé avant des changements. Spécifiquement, des petites étoiles ont été rajoutées sur les parties répréhensibles et, curieusement, ces étoiles ne cachent pas dans tous les cas le dessin. La version non censurée est souvent mentionnée comme "sans étoiles".







Adolf Hitler en bas à droite (????)



1976 : Mata Hari



La glace de fronton montre un poignard ; il y a une version avec une inscription "Meine Ehre heißt Treue" en l'allemand, "Mon honneur est la fidélité". Cette citation était la devise des Waffen SS pendant la deuxième guerre mondiale et a été adaptée d'une déclaration faite par Hitler en 1931. Mata Hari est morte pendant la première guerre mondiale rendant l'inscription anachronique pour ce jeu.



Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida Zelle, est une danseuse née le 7 août 1876 à Leeuwarden (Pays Bas) et morte le 15 octobre 1917 à Vincennes. Elle a été fusillée par la France pour espionnage pendant la Première Guerre mondiale.
A 18 ans, elle se maria avec un officier de la marine néerlandaise, Rudolf MacLeod, avec qui elle partit vivre aux Indes néerlandaises. De retour en Europe, après une escale de quelques mois à La Haye où elle se sépare de son mari qui était un homme violent et alcoolique, elle fit, en novembre 1903, une arrivée à Paris peu remarquée. Jouant sur le patronyme écossais de son mari, elle se fait appeler « Lady MacLeod » et, pour survivre, elle se fait embaucher dans un cirque en tant qu'écuyère. Au printemps 1905, elle triomphe dans un numéro de danseuse érotique exotique sous le nom de Mata Hari, signifiant soleil en malais.
Couronnée d'aigrettes et de plumes, elle se produit d'une capitale à l'autre, guettée par les échotiers qui comptent ses chapeaux, ses chiens, ses fourrures, ses amants. Elle est aussi une courtisane qui se préoccupe trop peu de la nationalité de ses conquêtes. Personnalité flamboyante, elle s'invente aussi un personnage et une histoire.
Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagne dans le cadre d'une enquête sommaire, Mata Hari passe du statut d'idole à celui de coupable idéale dans une France traumatisée par la guerre. Le procès, ne dura qu'une journée sans apporter de nouveaux éléments. Condamnée à mort, elle fut fusillée le 15 octobre 1917, à l'âge de 41 ans, dans les fossés de la forteresse de Vincennes. Selon la légende, elle aurait refusé le bandeau qu'on lui proposait et aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution.



1977 : Power Play



En 1977, le duo Greg Kmiec and Dave Christensen fut remis à contribution pour le Powerplay, un flipper sur le joueur de hockey sur glace Bobby Orr. La carrière exemplaire d'Orr avec les Boston Bruins atteint son apogée pendant la saison 69-70 saison quand le joueur de 22 ans marqua plus de 100 buts alors qu’il était défenseur. Ce fut une saison incroyable pour Orr, gagnant avec son équipe la Stanley Cup, ce que les Bruins n’avaient pas fait depuis 29 saisons. En 1976, il rejoint l’équipe des Blackhawks de Chicago.

1978 : Dolly Parton



La dernière licence « vivante » de Bally fut Dolly Parton, une chanteuse de country dont la carrière dans le spectacle était sur le point de grimper en flèche. Au moment de signer la licence avec Bally, elle est déjà populaire avec des apparitions médiatiques régulières et a déjà enregistré des hits. Son penchant pour les couleurs rose ou lavande est dominant partout dans le jeu. Cela doit avoir été l'attribution de l’illustration suprême pour Dave Christensen dont l'affection pour des femmes avec des formes était à peine un secret. Là, c’était l’occasion de dessiner cette réalité, pas de l'exagérer !
À l'époque Paul Faris, alors directeur artistique de Bally, et Tom Nieman chargé de la négociation des droits de la licence rendirent visite à l’artiste dans sa suite du Beverly Hills Hotel pour son apport créatif.
« Elle avait enregistré toute la journée et était probablement très fatiguée » explique Paul Faris. « Elle était très agréable, menue et très belle. Elle était terre-à-terre et franche, directe et lucide sur ses attributs physiques. Sa préoccupation principale sur le dessin était le déplacement des mamelons. Dave avait dessiné et avait demandé que nous fassions ses mains un peu plus grandes et des doigts un peu plus longs. Son avis était que c'était une l'illustration et pas la réalité et que donc nous pourrions faire les modifications. »
« Elle a rejeté le premier concept de Dave » révèle t-il. « Il l'avait habillé de vêtements de chanteur de country, toile de jean, faux diamants et tout le reste. Elle était très consciente de ce qu’elle avait fait et de l’image qu’elle avait donné depuis des mois et souhaitait adapter ces choses sur la glace de fronton .»
« La deuxième tentative de Dave Christensen a balayé toutes les réticences. Sa description de Dolly Parton était merveilleuse, un rendu détaillé de l'artiste plein de glamour, de beauté et de style professionnel. »

1978 : Six Millions Dollars Man



Ce flipper est tiré de la série télévisée diffusée sur la chaîne américaine ABC entre 1974 et 1978.

http://www.youtube.com/v/HofoK_QQxGc


En 1980, Dave Christensen dessine le Fireball 2. La boucle est bouclée, l’artiste peut tirer sa révérence.

Je dédie cet article à Edwood, fan de Dave Christensen Wink

Sources :

wikipedia
http://www.ipdb.org/search.pl?any=dave+christensen&search=Search+Database&searchtype=quick
http://pinballsargentinos.blogspot.com/2009/07/los-capos-del-pinball-dave-christensen.html
http://pinball.wikia.com/wiki/Dave_Christensen
http://www.kensmurals.com/Dave%20Christensen%20pinball%20line%20artist.htm
http://www.thepinballblog.com/2009/05/pinball-heroes-greg-kmiec.html
http://www.pinball.org/silver/v1n3/tf_celeb.htm
http://tuukan.fliput.net/taide_en.html
http://www.collectorsweekly.com/articles/an-interview-with-vintage-pinball-machine-collector-clay-harrell/

Toutes les photos des glaces de fronton sont issues d'IPDB

Post: http://www.retro-flip.com/t827-Dave-Christensen.htm
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Sat, 04 Sep 2010 22:07:46 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Dick Whitehttp://www.retro-flip.com/t767-Dick-White.htmhttp://www.retro-flip.com/t767-Dick-White.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Dick White travailla pour Bally d’approximativement de 1969 à 1976 avant d’aller chez Game Plan en 1979.

Une de ces glaces les plus marquantes est celui du Four Millions B.C. de 1971.



Le dessin de Dick White dépeint une bataille sanglante entre des dinosaures T-rex et tricératops tandis que des hommes des cavernes attendent la fin, en espérant certainement que les deux créatures périssent. Le T-rex a pris un morceau assez important du dos de son adversaire tandis que le tricératops a planté ses défenses dans le ventre du prédateur effrayant. Dick White achève son dessin avec une paire de volcans éloignés tandis que des ptérodactyles explorent le ciel cendreux. Une version spéciale de la glace a été produite pour l'Allemagne avec les termes « 1 à 4 (joueurs) pouvant jouer » et « bille en jeu » écrits en allemand.




Aucun rapport manifeste évident n'a été fait entre ce flipper de 1971 et le film britannique « One Million B.C .» de 1966 avec Raquel Welch remake d’un film de 1940 avec Victor Mature malgré la glace de fronton et le combat de dinosaure dans le film.

http://www.youtube.com/v/Au5nMXrbRpc

La présentation de ce flipper
http://retro-flip.xooit.fr/t143-FOUR-MILLION-BC.htm

Dick White est aussi le créateur de la glace du Nip It (1972) qui apparaît de nombreux épisodes de la série TV Happy Days.



On y voit Fonzie souvent jouer sur ce flipper ce qui n’est pas normal puisque la série est censée se passer à la fin des années 50 . Le Nip It est la dernière machine électromécanique à utiliser les « zipper flippers ».



Un épisode où on aperçoit le flipper à partir de 5m39s

http://www.dailymotion.com/swf/video/x941m4

Il a réalisé la glace du prototype Big Foot (1976)



Selon les articles du magazine GameRoom :

Ce jeu a commencé par un prototype réalisé par les designers Ron Halliburton et Jack Pearson d’Arcade Engineering, avec les illustrations de Roland Berrios. Bally leur a envoyé un jeu pour travailler à la création de ce prototype qui devait être « Bow and Arrow » de 1975. Deux jeux Bigfoot ont été fabriqué par Bally bien que des glaces supplémentaires aient été aussi réalisées. L’illustration a été faite par Dick White et son frère qui appartenaient tous les deux au département artistique. Un document datant de 1985 fait état d’un plateau de 1,22m de large et 2,44m de long. L'article de Play Meter cite un responsable de chez Bally, Tom Nieman, annonçant que le jeu pourrait être produit si l’intérêt était là et qu’il pourrait sortir en 1978.

« Bigfoot » fut montré à la télévision aux USA dans une émission spéciale « US Against The World » dans laquelle des célébrités des USA rivalisaient dans des sports différents avec des célébrités du Royaume Uni et du reste du monde. Cette émission spéciale de la chaîne de télévision NBC fut diffusée le 7 septembre 1977. Différentes glaces de fronton furent utilisées pour ce show.






Bally a décidé finalement de ne pas mettre ce jeu en production et il est retourné à Arcade Engineering, qui a alors vendu les droits à Atari, qui a alors fait son jeu géant « Hercules » en 1979.

On lui doit notamment les glaces de :

l’Amigo (1974)



La présentation de ce flipper

http://retro-flip.xooit.fr/t153-L-Amigo-Bally-74.htm

Le Circus (1973)



Le Hang Glider (1976)



Le Hi-Deal (1975)



Le Hi-Lo Ace (1973)



Le Kick Off (1975)



Le Flip Flop (1974)



La très sympathique glace du Vampire (1970)



Le Slap Stick (1974)



En 1979, il poursuivit sa carrière chez Game Plan, réalisant notamment le dessin des plateaux de flipper « table cocktail » tel que :

le Vegas (1979)



le Family Fun (1979)




mais également les dessins pour des flippers classiques électroniques

Agent 777 (1984)



Old Coney Island ! (1979)




Sources :
http://www.ipdb.org/search.pl?searchtype=advanced&ppl=Dick White
http://www.gameplanpinball.com/history.shtml
http://www.pinball.org/silver/v1n4/tf_dino.htm
http://pagesperso-orange.fr/paco.oliva/flipper.html

Toutes les photos des glaces proviennent d’IPDB

Post: http://www.retro-flip.com/t767-Dick-White.htm
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Sun, 22 Aug 2010 16:01:09 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Art Stenholm — Le successeur de Roy Parker pour Gottliebhttp://www.retro-flip.com/t734-Art-Stenholm.htmhttp://www.retro-flip.com/t734-Art-Stenholm.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Art Stenholm, le successeur de Roy Parker pour Gottlieb

Art Stenholm a réalisé près de 80 jeux, la plupart pour Gottlieb.
Après la mort de Roy Parker en 1965, Art Stenholm eût la lourde charge de prendre sa suite chez Advertising Posters pour la conception artistique des jeux Gottlieb.

Pendant ses sept années d'activité pour Gottlieb, le travail de Stenholm se distingua pour son originalité, même si au début, on pu voir l'influence de Roy Parker, visible particulièrement sur Moulin Rouge (1965) et King of Diamonds (1967), machines qui avaient des plateaux de jeu similaires au Kings and Queens (1965), un des derniers flippers réalisé par Roy Parker.

Moulin Rouge (Williams 1965)



King of Diamonds (Gottlieb 1967)



Kings and Queens (Roy Parker Gottlieb 1965)




Concernant les flippers particulièrement intéressants réalisés par Art Stenholm, on peut rappeler le déjà cité Moulin Rouge (1965). Outre le fait que ce jeu est le premier à utiliser un remonte-bille automatique, la glace de fronton possède une animation.
Grâce à une technique innovante, le joueur découvrait le dessin réalisé par un peintre de rue représenté au travail devant l’entrée du célèbre cabaret parisien, en fonction des bonus réalisés.

Moulin Rouge (Williams 1965)



Autre jeu digne d’intérêt est le Flip-A-Card (1970), qui rentre dans la longue série des flippers d’Art Stenholm sur le thème des jeux de cartes. La glace représente deux étudiants désoeuvrés essayant de se distraire dans leur chambre. Certains éléments graphiques de la glace sont repris aussi comme éléments de décoration du plateau de jeu.

Flip-A-Card (Gottlieb 1970)



D’autres flippers d'intéressants réalisés par Art Stenholm furent Paul Bunyan, Royal Guard et Target Pool.

Paul Bunyan (Gottlieb 1968)



Paul Bunyan est un personnage légendaire américain. C’est un bûcheron qui a la particularité d’être un géant et d’avoir une adresse inhabituelle. En 1916, pour une campagne publicitaire destinée à une société d'exploitation de bois, le publicitaire William Laughead a donné naissance à la légende de Paul Bunyan moderne. Walt Disney en a fait un dessin animé en 1958.

http://www.youtube.com/v/SoG94ieN828

Royal Guard (Gottlieb 1968)



Target Pool (Gootlieb 1969)



Masquerade (Gottlieb 1966)

Premier flipper réalisé par Art Stenholm



Airport (Gottlieb 1969)

Premier flipper à vari-target



Groovy (Gottlieb 1970)




La version 2 joueurs “Crescendo” est historiquement le premier flipper à utiliser des drop target. La glace de fronton montre un orchestre de fille et de garçon hippies à l’époque de la Flower Power. Des adolescents partagent un 7 UP.

Flower Power était un slogan utilisé par les hippies durant les années 1960 et 1970. La fleur était un des symboles de leur idéologie non-violente. L'expression est née du Summer of Love de 1967, un rassemblement à San Francisco durant lequel les hippies avaient eu pour consigne de porter des fleurs dans les cheveux et de les distribuer autour d'eux. Ils devinrent alors les «Flower Child» (enfant de la fleur) pour les médias.

Palooka (Williams 1964)



Joe Palooka est un héros de bande dessinée crée par Ham Fischer en 1921 et racontant les aventures d’un champion de boxe poids-lourds. Ses aventures débutèrent dans les journaux en 1930 pour s’achever en 1984. En 1948, Joe Palooka a été classé une des cinq bandes dessinées les plus populaires. Son personnage a été adapté à la télévision et au cinéma.



Sing Along (Gottlieb 1967)



Ce flipper est une reprise du Kings and Queens de 1965 mais le thème graphique n’est pas celui qu’on associe généralement avec le flipper, Noël. Bien qu'il n'y ait aucune iconographie flagrante de Noël sur la glace de fronton les couleurs de Noël, le rouge et le vert sont omniprésents.



La neige est tombée au coin de Carol Street et de Singing Lane. Quatre quartettes de chanteurs dont les vêtements ont les mêmes couleurs sont à des endroits différents de la glace. Art Stenholm a repris le style dynamique de Roy Parker.

Wild Wild West (Gottlieb 1969)



Snow Queen ( Gottlieb 1970)





Stock car ( Gottlieb 1970)



Polo (Gottlieb 1970)



Bus Stop (Bally 1964)



Aquarius (Gottlieb 1970)



Cross Town (Gottlieb 1966)



Scuba (Gottlieb 1970)



Outre celles présentées dont les commentaires associés ne sont pas de moi, les glaces qui me plaisent bien :

Stop N Go (Williams 1964)



Mad World (Bally 1964)



Eager Beaver (Williams 1965)



L'activité d'Art Stenholm pour Gottlieb se termina en 1970, quand il fut remplacé par Gordon Morison, destiné à réaliser la partie artistique des flippers de la maison de Chicago jusqu'aux années 80.

Sources :
http://it.wikipedia.org/wiki/Art_Stenholm
http://www.arcadeathome.com/dl.phtml?pintables/singalong.zip|
http://silverballmuseum.com/archives/category/pinball/d-gottlieb-co/page/3
http://www.marvin3m.com/gtb/

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Post: http://www.retro-flip.com/t734-Art-Stenholm.htm
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Le successeur de Roy Parker pour GottliebMon, 09 Aug 2010 12:39:07 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Roy Parker — Un autre dessinateur prolifiquehttp://www.retro-flip.com/t721-Roy-Parker.htmhttp://www.retro-flip.com/t721-Roy-Parker.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Roy Parker ( Charles Leroy Parker 1899-1965)

Charles Leroy (Roy) Parker est né le 27 novembre 1899 et a étudié les beaux-arts au Chicago Art Institute.



Roy Parker a fait des plateaux et des glaces de fronton pour presque 300 flippers différents. Il a travaillé principalement pour Gottlieb, de 1930 à 1965 date à laquelle il est malheureusement décédé d’un cancer. Beaucoup de jeux excellents font que le nom de Roy Parker ne sera pas oublié. La marque de fabrique de Roy Parker était la "Blonde Parker" dont on peut admirer le visage dans presque toutes ses œuvres. Parker a aussi rempli ses glaces de petits détails, des images de ses amis et des petits commentaires amusants. Ses glaces de fronton doivent être regardées attentivement, il y a toujours quelque chose de nouveau et d’intéressant à découvrir.

Roy Parker a travaillé chez Reproduction Graphics à partir de la fin des années 1930. A la fin des années 1950, Reproduction Graphics est victime de deux incendies qui détruisent les équipements et Thomas Grant, le patron d’Advertising Posters, embauche la plupart du personnel de son concurrent.

A la demande de David Gottlieb, l'activité artistique de Roy Parker chez Reproduction Graphics puis chez Advertising Posters fut exclusivement dédiée à Gottlieb, de 1947 à 1965.

Le collectionneur David Silverman a fait une présentation sur l'histoire de l'art dans les flippers au Smithsonian Américan Art Museum à Washington le 31 octobre 2009 où il a notamment parlé de Roy Parker.

Roy Parker, qui est son artiste préféré, a créé l'art pour des jeux Gottlieb sortis de 1936 à 1966. David Silverman a présenté des photos, des détails de 20 jeux réalisés par Roy Parker tandis qu'il a expliqué ses différentes techniques.

David Silverman : « Une astuce courante de Roy Parker était de faire varier la perspective dans des zones différentes d'une glace ou d’un plateau. Il a créé des scènes différentes dans la plus grande composition, souvent avec des éléments graphiques menant l'oeil du joueur vers un foyer central.

Par exemple, dans le Square Head (Gottlieb 1963), la planche où est marquée E-Z Destruction Co. mène l'oeil vers une blonde bien en chair au premier plan.



Vers la fin de la deuxième Guerre mondiale, Roy Parker avait développé un style distinctif combinant des femmes de style « pin-up » avec des détails comiques les entourant. Une illustration que David Silverman appelle l'humour à facettes multiples : trois ou plus de niveaux de détail amusant, chaque acteur potentiel donnant une touche finale au jeu.

Il suffit de comparer The Champ (Gottlieb 1940) avec Knock Out (1950).





La glace de fronton des deux jeux à pour thème la boxe et dépeignent un ring avec un arbitre soulevant le bras du vainqueur tandis que le perdant est épuisé sur le tapis. Dans les deux arrières plans, la foule est représentée par une masse de silhouette colorée peu détaillée, une technique courante de Roy Parker.
Dans le Knock Out de l’après-guerre, il ajoute un deuxième niveau de détail avec tous ces éléments de premier plan qui est sa signature : une vendeuse de cigarettes aux allures de pin-up et une douzaine de vignettes comiques de membres de l’assistance se battant l'un avec l'autre. Les costumes et les accessoires de la foule entrain de se battre fournissent un troisième niveau de détail. »

Lors du Pinballexpo de 1987, Steve Young et Gordon Hasse furent présents au salon pour partager leur affection particulière des flippers classiques des années 1950 et firent une présentation intitulée « 50’s Follies où ils ont parlé de quelques flippers créés par Roy Parker et un peu de leur glace.

Un jeu présenté est le MINSTREL MAN (Gottlieb 1951), un flipper très intéressant et assez rare. La glace est décrite comme la reproduction d'Al Jolson (décédé en 1950) acteur principal dans « le chanteur de jazz » de 1927, le premier film parlant, et de Lena Horne, chanteuse et actrice.



http://www.youtube.com/v/nhavaXOynO8

Un autre jeu décrit est le CORONATION (Gottlieb 1952), Gordon Hasse précise que le thème du jeu était le couronnement de Miss América de l’année en cours et non celui de la reine Elizabeth II ayant aussi eu lieu à cette période.



Le dernier jeu a être décrit, mais certainement pas le moindre, était le DRAGONETTE (Gottlieb 1954). Gordon Hasse fait remarquer que
ce jeu était basé sur une série télévisée populaire Dragnet (ou Badge 714) adaptée de l’émission de radio du même nom.



http://www.youtube.com/v/Hj-qhIGTXdU

Lors du Pinballexpo de 1985, Steve Young et Gordon Hasse font une présentation des glaces de fronton de la période allant de 1946 jusqu’à 1959 figurant principalement ce que Gordon Hasse a appelé "l'âge d'or pour Gottlieb".

La première glace a être montré est Stage Door Canteen (Gottlieb 1945), le premier flipper Gootlieb a être fabriqué après la fin de la deuxième guerre mondiale. Gordon Hasse fait remarquer que cette glace représente un des thèmes de prédilection de Gottlieb à cette époque appelé « show business ».



Les autres thèmes majeurs de cette époque sont « jeux de carte » et « sports » auxquels on peut ajouter « voile », « lieux lointains » et bien sur la série à thème "conte de fées" célèbre en 1948, donnés par exemple par le premier flipper Gottlieb, le Humpty Dumpty.



D’autres exemples sont montrés pour le thème « show business » :

Rockettes (1950)



Lovely Lucy (Gottlieb 1954) représente une autre série TV populaire des années 1950 "I Love Lucy".



Un exemple pour « jeux de carte » :

Royal Flush (Gottlieb 1957)



Les exemples pour « sports » :

Bowling Champ (Gottlieb 1949)



Auto race (Gottlieb 1956)



Des exemples pour « voile » :

Buccaneer (Gottlieb 1948)



Barnacle Bill (Gottlieb 1948)



Un exemple pour « lieux lointains » :

Hawaiian Beauty (Gottlieb 1954)



Et moi dans tout ça, qu’ai-je retenu ?

Que Roy Parker peut être sobre !

Bonanza (Gottlieb 1964)



Que Roy Parker peut être flamboyant !

Arabian Knights (Gottlieb 1953)



Around the World (Gottlieb 1959)



World Fair (Gottlieb 1964)




Que Roy Parker peut être aussi déjanté !

Grand Slam (Gottlieb 1953)



Mais souvent avec de l’humour

Poker Face (Gottlieb 1953)



Rainbow (Gottlieb 1956)



Il a aussi travaillé pour d’autres fabricants que Gottlieb :

Capri (Chicago Coin 1956)



Genco (Floating Power 1948)



Victory Games (Hit the Japs 1942)



Williams (Majorettes 1952)



Sources :

http://www.pinballclicks.com/article/2009/david-silverman-brings-pinball-smithsonian-77
http://tuukan.fliput.net/taide_en.html
http://www.flippers.be/pinball_playfields.html
http://www.pinballnews.com/shows/ppe2009/index4.html
http://pinballeric.com/royparker/gallery/royparker/royparker.htm
http://www.scholzroland.de/VPStuff/EXPO87.htm
http://www.pinballcollectorsresource.com/russ_files/expo85.html
http://www.ipdb.org/search.pl?any=roy+parker&search=Search+Database&searchtype=quick

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Post: http://www.retro-flip.com/t721-Roy-Parker.htm
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Un autre dessinateur prolifiqueFri, 06 Aug 2010 08:21:36 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
George Molentin — Un dessinateur prolifiquehttp://www.retro-flip.com/t711-Georges-Molentin.htmhttp://www.retro-flip.com/t711-Georges-Molentin.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)GEORGE MOLENTIN


George Molentin est né à Chicago en 1913 et décédé en 1994. Il fut, pour la majeure partie de sa carrière, un artiste indépendant. En 1961, il devient directeur artistique d’Advertising Posters où il fut le chef de Roy Parker. Malgré son poste, il n’a jamais souhaité un travail permanent et est resté indépendant jusqu’à son départ en retraite. 

George Molentin lors du Pinballexpo 1991




« Une des techniques spécifiques de George Molentin était d’utiliser un gros plan du visage d'une femme au premier plan pour ajouter la perspective et la profondeur à la composition en invitant le joueur dans l'environnement dépeint sur la glace de fronton.» dit Gordon Hasse

En 1985, invité lors du Pinballexpo, il revint sur sa carrière. Son intervention est relatée par Russ Jensen.



http://www.tokensonly.com/images/resources/documents/pdfs/pinballexpo1985.pdf

http://www.pinballcollectorsresource.com/russ_files/expo85.html


George Molentin travailla dans l'industrie du jeu pendant 42 ans (1935-1975) dont beaucoup de temps comme directeur artistique pour Advertising Posters Co., la société qui a fait beaucoup d'illustration pour de nombreux fabricants de flippers du milieu des années 1930 jusqu’à aujourd'hui. Il commença en disant qu’il avait mené une vie intéressante pendant laquelle il s’était bien amusé. Il a commencé dans le dessin pour flipper quand il a apporté quelques ébauches à Rockola en 1935. Georges avait un autre travail et on lui avait dit d’aller voir David Rockola qui avait besoin de travaux artistiques. Il est entré pour rencontrer David Rockola qui a d’abord pensé en le voyant qu'il était trop jeune, mais lui a demandé quand même de créer des croquis pour leur nouveau jeu appelé Gold Rush. David dit de lui amener ses dessins avant 9h00 le lendemain. George travailla dessus jusqu’à 2h00 du matin et les apporta à David à 9h00, comme promis. Celui-ci fut emballé et fit faire immédiatement des maquettes à partir de ses croquis. David Rockola paya George 25$, ce qui faisait 10 $ plus élevé de ce qu’il en espérait. Sa carrière était lancée. George a alors commencé à travailler en indépendant la nuit, autant pour Rockola que pour Exhibit Supply. Mais il quitta finalement son autre travail et alla travailler à plein temps pour Advertising Posters Co. qui dessinait pour les jeux depuis 1932. George est resté dans cette société pendant 42 ans !

George dit qu'il a continué à concevoir l'illustration de flipper jusqu'à 1943 où il s’est engagé dans l’armée et envoyé dans le génie. Il raconte comment lui et ses camarades ont été d'abord envoyés en Angleterre, mis en quarantaine pendant trois jours, et ont pu alors finalement aller en ville. En jetant un coup d’oeil dans les pubs locaux, il a entendu le son familier d’une cloche et était sûr qu’il y avait un certainement un flipper dans un petit magasin. Il se sentit alors comme à  la maison. Il participa au débarquement et à la bataille des Ardennes. La guerre finie, il retourna travailler chez Advertising Posters.
Il s'est rappelé qu'il a débuté à faire de la conception quand les flippers n'avaient pas de glaces de fronton mais où seul le dessin de plateau était à faire ; sont ensuite venues les glaces de fronton courtes avec seulement des tableaux de score et ensuite aussi des images. Plus tard, les tableaux de score ont été travaillés dans les images. Il s'est rappelé faire l'illustration pour des conversions, où un nouveau thème a été utilisé pour un vieux jeu. C'était intéressant, mais dur, puisque les tableaux de score devaient être au même emplacement que dans le jeu original.
Pendant les années 1950, il s'est rappelé avoir fait des bingos pour Bally et United et aussi des jeux pour Williams, comme le Thunderbird et le All Star Baseball. Au cours de sa carrière, il a travaillé pour la plupart des sociétés (comme Rockola, Keeney, Jennings, Chicago Coin et Bally) - presque tout le monde, à part Gottlieb. Il finit en disant qu'un des travaux les plus pénibles qu'il n’ait jamais dû faire était de chercher un remplaçant pour Roy Parker quand il est décédé. Il a finalement découvert Art Steinholm.

En 1988, lors du Pinballexpo, Steve Young et Gordon Hasse lui rendirent hommage en présentant quelques unes de ses œuvres. Gordon Hasse revint sur la carrière de George Molentin et montra quelques glaces. Cette présentation est relatée par Russ Jensen.

http://www.pinballcollectorsresource.com/russ_files/expo88.html

La première glace que Gordon Hasse montre est celle du Suspense de Williams (1946).



Sur cette glace Gordon dit : "George a révélé sa maîtrise de toute la palette des disciplines artistiques : la perspective, l'anatomie, le drame, la lumière et l'ombre ainsi que ses talents extraordinaires comme coloriste".

La glace suivante présentée est celle du Shoo Shoo de Williams (1951).



Gordon Hasse parle des « Molentin Girls ». Il dit que ses créatures féminines étaient soft, faisaient femmes en ayant des formes, mais étaient néanmoins toujours sophistiquées.

Il montre ensuite la glace la glace du Lulu de Williams (1954), où Gordon Hasse fait remarquer que Georges Molentin avait certainement été inspiré par un spectacle sur glace.



La présentation dévie sur les autres constructeurs pour lequel Georges Molentin travailla. La glace du jeu Bermuda de Chicago Coin (1947), le premier flipper de ce fabricant de jeux, est montrée et Gordon Hasse fait remarquer que ce constructeur fabriqua une série de jeux aux noms exotiques Catalina, Trinidad, Shangaï et Tahiti. Il suppose que les jeunes gens jouant à ces jeux ne mettraient jamais les pieds dans ces endroits et que finalement, ça avait dû plaire à George de dépeindre ces lieux sur les glaces.




Le Mam’selle de Exhibit Supply (1947) est montré et Steve Young pointe du doigt une « Molentin Girl » sur les bords de Seine avec la Tour Eiffel en arrière-plan.



Est ensuite traitée une série de glaces que George Molentin a réalisé pour United Manufacturing, la société que Steve Young appelle « la championne du monde des jeux portant des noms de lieu ». La première montrée est Oklahoma de 1949 où Gordon Hasse fait remarquer les nombreuses cowgirls de George et seulement un seul cowboy.



Vient ensuite la fabuleuse glace du Manhattan de 1948.



Gordon Hasse pense que c’est une des plus belles glaces de flipper, qui fait référence aux comédies musicales à gros budget de Broadway et du cinéma d’alors. Gordon Hasse parle ensuite de l’utilisation des mêmes noms de lieux pour une série de bingos réalisés dans les années 50 pour lesquels George Molentin réalisa également les dessins. Cette série de noms était : Rio, Havana, Mexico, Hawaï, Nevada, Singapore, Tropicana et Manhattan.

Steve Young fait remarquer que George Molentin fut certainement l’artiste le plus prolifique au monde dans le domaine du flipper, incluant les nouveautés, les reprises et les bingos. Des glaces de quelques jeux de « lieu » fabriqués par United sont ensuite montrées :

Nevada de 1947



 Wisconsin de 1948



Steve Young fait remarquer qu’effectivement, cet état possède beaucoup de lacs et de rivières.

Ensuite, ils reviennent aux jeux Williams, commençant avec Boston de 1949 relatant un épisode de la guerre d’indépendance « The Midnight Ride Of Paul Revere »











Steve Young parle ensuite de la propre série de jeux de « lieu » créés par Williams
dont il fait remarquer que tous étaient des villes ou des états situés aux USA en ajoutant que ce devait être des bons territoires pour l’exploitation de flippers. Ces noms étaient : Tennessee, Virginia, El Paso, Tucson, Dallas, St. Louis, Maryland, Boston et Georgia, tous fabriqués entre 1948 et 1952.

Deux jeux furent ensuite montrés Caravan (1952) et Rag Mop  (1950) de Williams





Gordon Hasse et Steve Young racontent que leurs noms viennent de chansons populaires de l’époque avec une glace de fronton illustrant le dernier avec des pas de danse à la mode. Puis ils montrent Peter Pan (Williams 1955), Gordon Hasse remarquant qu’il a du s’inspirer du film d’animation de Walt Disney. Il a appelé cette scène "une destination mythique" (le Pays imaginaire), complet avec des sirènes.



Ils décrivent ensuite les jeux Screamo (Williams 1954) et Speed way (Williams 1948)
La glace du Screamo montre la célèbre montagne russe surnommée « The Bobs » située dans le parc d’attraction Riverview Park de Chicago qui a fonctionné jusqu’en 1967.



La glace du Speed way a été inspirée par les courses automobiles sur circuit très en vogue à cette période.



Gordon Hasse mentionne aussi qu’au moment où le Speed way est sorti, George Molentin investit lui-même dans un circuit automobile. 

On nous montre alors le Cue-Tee (Williams 1954) pour lequel Steve Young fait remarquer la présence de plusieurs filles au pull-over typiques des années 1950 avec les garçons qu'il dit ressembler aux personnages de bande dessinée Archie et Jughead.








Gordon a mentionné plus tard que ces filles avaient le « bassin où coule du miel » et a dit que le jeu était une proche copie du réussi Eight Ball Williams sorti deux ans plus tôt.

Les deux jeux suivants Nine Sisters (Williams 1953) et Super Score (Williams 1956) ont en commun d’avoir sur la glace un dessin du célèbre Wrigley Building de Chicago et avec le Super Score dont Gordon Hasse dit qu’il est une des glaces favorites de George Molentin et qui montre aussi l’usine Williams. Steve Young spécule sur qui pourraient être les 3 séries des 3 sœurs, pensant qu’il est possible que ce soient trois trios populaires de l’époque, les Andrews, McGuire, et Fontaine Sisters.








Ensuite, on nous montre la glace du jeu Freshie (Williams 1949). Steve Young dit que ce jeu est sorti juste au moment où beaucoup de soldats démobilisés intégrèrent l’université dans le cadre du Servicemen's Readjustment Act  plus connu sous le nom de G.I. Bill.



Il mentionne aussi la vieille bicyclette Schwinn du dessin. Pour finir, il montre les trois couples d’initiales présentes sur les piquets de la palissade. Ce sont GH + AH, HW + KW, et SS + ES attribués à Gordon Horlock (designer chez Williams) et sa femme, Harry Williams et sa fille Kitchie Williams, et Sam Stern et sa femme Ellie.

Nous voyons ensuite Sweetheart (Williams 1950) avec sa scène de plage et sa fille style pin-up.



La présentation a continué avec Paratrooper (Williams 1952), pour lequel Gordon Hasse dit qu’il pourrait être « une gueule de bois » de la deuxième guerre mondiale ou probablement la frustration avec la guerre de Corée.



La glace suivante est le Skyway (Williams 1954) sur lequel Steve Young dit que ce devait être la vision de la ville du futur de George Molentin.



Le jeu suivant est le Colors (Williams 1954). Gordon Hasse fait remarquer qu’il y a aucun homme mais que des femmes sur la glace. Il fait remarquer le nombre important de parties sur ce jeu si évident avec son compteur à 3 chiffres qui pourrait être obtenu à partir de son inhabituelle loterie.



Après ce jeu, nous voyons le Control Tower (Williams 1951). Steve Young a attiré notre attention sur la flamme de couleur dans le ciel et la vue de la ligne d'horizon de Chicago. Personnellement, c’est une de ses glaces préférées.



La dernière glace montrée par Steve Young et Gordon Hasse est le Domino (Williams 1952) dont on nous a dit, qu’il devait à l'origine s’appeler "le Mardi gras", mais ce nom ne pouvait pas être utilisé puisqu’il avait été utilisé par Genco seulement quelques années plus tôt. Au lieu de cela, il a été baptisé "le demi-masque", appelé "un domino" et porté pendant cette fête. Steve Young nous a aussi dit que cette glace était une des préférées de George Molentin.



Après la présentation du travail artistique Steve Young et Gordon Hasse ont parlé brièvement de la relation entre George Molentin et Roy Parker. Ils se sont rencontrés à la fin des années 1950, après que la société pour laquelle Roy Parker travaillait depuis la fin des années 1930 (Reproduction Graphics) ait brûlé complètement pour la seconde fois causant la destruction de tous leurs écrans et équipements. Reproduction Graphics perdit le contrat avec Gottlieb incluant Roy Parker au profit d’Advertising Posters qui consentit à l’embaucher. Après cela, George Molentin et Roy Parker sont devenus amis et avaient un grand respect pour le travail l’un de l’autre. George Molentin était un des porteurs du cercueil aux obsèques de Roy Parker.


Steve Young fait remarquer que George Molentin avait dit souvent que le travail le plus désagréable qu’il ait eu à faire était le remplacement de Roy Parker après sa mort. A la fin de cette belle présentation, le public fait une standing ovation pour George Molentin et son œuvre ainsi que pour Steve Young et Gordon Hasse.

Sources


http://www.tokensonly.com/images/resources/documents/pdfs/pinballexpo1985.pdf
http://www.pinballcollectorsresource.com/russ_files/expo85.html
http://www.pinballcollectorsresource.com/russ_files/expo88.html
http://www.pinballnews.com/shows/ppe2009/index4.html
http://pinball.wikia.com/wiki/George_Molentin
http://www.flippers.be/pinball_playfields.html
http://www.pinballcollectorsresource.com/russ_files/expo91.html

Toutes les photos de glace proviennent d'IPDB


Post: http://www.retro-flip.com/t711-Georges-Molentin.htm
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Un dessinateur prolifiqueTue, 03 Aug 2010 22:10:14 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Christian Marche — Un français à Chicagohttp://www.retro-flip.com/t707-Christian-Marche.htmhttp://www.retro-flip.com/t707-Christian-Marche.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Christian Marche (17/08/1935-29/12/2008)




Christian Marche fut le troisième plus prolifique artiste de flippers et de jeu d’arcade avec plus de 150 jeux à son actif…Durant onze ans dans ce métier, seuls George Molentin et Roy Parker ont réalisé plus de création que lui. Débutant en 1967 avec le “Shangri-La” de Williams et finissant en 1978 avec le “Tri-Zone” de Williams, Christian Marche travailla pour Bally, Chicago Coin, United, Midway et Williams. Il a non seulement travaillé sur les flippers mais aussi sur des jeux de baseball, de tir, de bowling et autres jeux d’arcade. Bien que principalement connu pour ses « Pointy People » (gens pointus) au style angulaire, il eut beaucoup de différentes influences et de motifs dans son travail. On peut se rendre compte de la variété de son style en comparant les flippers « Op Pop Pop » et « Bow and Arrow ».

http://www.ipdb.org/search.pl?searchtype=advanced&ppl=Christian Marche


Shangri-La (Williams 1967)



Blast Off (Williams 1967)



Op-Pop-Pop (Bally 1968)



Joust (Bally 1968)



Smart Set (Williams 1969)



Gold Rush (Williams 1971)



Bow and Arrow (Bally 1974)



Pat Hand (Williams 1975)



Space Odyssey (Williams 1976)



Voilà en substance ce qu’il déclarait lors d’une interview réalisé par Frédéric Paganini en Corse en 2003, retranscrit en partie dans le livre « The Pinball Compendium » de Michael Shalhoub et retraduit par mes soins.

http://www.motzet-online.de/4web/flipperf.nsf/resources/CMarche/$file/march…

Après mon service militaire en Algérie, je décidais de quitter la France pour aller aux Etats Unis afin de trouver un emploi comme artiste; c'était à la fin de 1964. Je pris le bateau avec le peu d ‘économie que j’avais fait les années précédentes en France.
J’allais à Chicago, louais une chambre et commençais à rechercher un travail. Ce fut difficile pour moi car je ne parlais pas anglais à l’époque. Mais après de nombreux entretiens infructueux, une voisine me dit d’aller à Advertising Poster car elle avait entendu dire que cette société avait des postes vacants. Le lendemain, je m’y rendis et fut reçu par George Molentin. Aussitôt que nous nous fûmes rencontrés, une amitié commença qui dura de nombreuses années. Je fus immédiatement embauché par Georges et trouva qu’il était un homme remarquable. Je commençais à travailler pour eux le lendemain. J'appartenais à l'équipe principale des artistes à la société et je partageais un grand studio avec Gordon Morison. Gordon et moi avons toujours travaillé côte à côte et échangé nos idées. Nous aimions collaborer et nous avions une grande estime l'un pour l'autre. Quand je débuta dans l'industrie du flipper, tout le monde connaissait Roy Parker, il était considéré comme le plus grand artiste de son époque. Malheureusement, je ne l'ai jamais rencontré parce qu'il est parti au moment où je commençais mon travail à Advertising Poster.
En repensant à mon travail, je suivais d’abord mon inspiration pour dessiner puis, plus tard, je trouvais un titre. Comme mon anglais n’était pas très bon, je me souviens d’une erreur d’orthographe commise dans le titre d’une glace de fronton. Cette erreur changeait le sens du mot et je me souviens que tout le monde dans la société rit de mon dessin quand il arriva à l’impression.
Parfois la société me demandait une conception pour un sujet particulier. Je me souviens qu’à une occasion, mon chef me demanda d’aller avec lui au cinéma pour voir un film qui pourrait m’inspirer. Ce fut le cas avec « Disco Fever » que je créa après avoir vu le film Saturday Night Fever. Je me souviens d’avoir demandé d’incorporer quelque chose de différent sur la glace. Je voulais que chaque carré de la piste de danse soit éclairé par une ampoule lui donnant ainsi la sensation disco mais la société refusa parce que c’était trop cher à réaliser.
Mon premier travail de réalisation de glace de fronton était pour le "Casanova" et le deuxième était pour le « Shangri-La ». Le dernier fut le « Tri Zone » ; les employés de la société m’offrirent une glace du « Tri Zone » juste avant mon départ pour la France. Je devais revenir en France à cause de problèmes familiaux.
Cependant, je regrette souvent d’avoir abandonné mon travail aux USA. J’étais content de travailler dans cette société et l’atmosphère de travail était vraiment amicale. J'étais toujours libre dans mon travail ; je pouvais laisser aller mon inspiration pour créer l’art que je souhaitais. Quand j’ai dit à mon chef Walter Pyrck que je devais retourner en France, il fut beaucoup déçu. Il essaya de me convaincre de rester et me dit quelque chose que je n’oublierai jamais : "Chris, ne nous quittes pas, autrement, nous n'aurons plus aucun esprit dans la société."
George Molentin et moi avions l'habitude de manger une fois par semaine ensemble au restaurant, puisque nous nous connaissions très bien et que nous aimions discuter ensemble. Georges n’avait plus le temps pour dessiner quand je travaillais à Advertising Poster ; ses responsabilités au sein de la société ne lui laissait pas le temps de le faire. J’ai de très bons souvenirs de mes années passées aux USA. J’ai été très heureux d’avoir la chance de travailler pour l’industrie du flipper et je tire beaucoup de plaisir à voir aujourd’hui tant de personnes montrer autant d’intérêt à ces vieux jeux.


Après être rentré en France, il s’adonna à la peinture et fut un peintre reconnu dans le sud de la France; son style cubiste fut très apprécié et il peignit plusieurs centaines de toiles. Il eu d’ailleurs le premier prix de peinture de la ville d’Aix en Provence dans les années 90. Il est décédé en Corse fin 2008, là où les continentaux sont appelés…… les pointus.


Sources
http://tuukan.fliput.net/taide_en.html
http://www.flipjuke.fr/contact-williams-t24850.html
http://www.flipjuke.fr/le-monde-des-glaces-en-deuil-t53087-10.html
http://www.motzet-online.de/4web/flipperf.nsf/web/christian_marche.html
http://www.ujuju.com/item.php?id=660

Post: http://www.retro-flip.com/t707-Christian-Marche.htm
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Un français à ChicagoSun, 01 Aug 2010 22:53:55 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES
Gordon Morison — Article d'Edwoodhttp://www.retro-flip.com/t549-Gordon-Morisson.htmhttp://www.retro-flip.com/t549-Gordon-Morisson.htmnoreply@xooit.com (nenesselapointe)Article d'Edwood
GORDON MORISON (1ère partie) : l’âme des Gottlieb des 70’s


Employé de la Advertising Posters Inc, Gordon Alexander Morison fut un artiste majeur pour l’image de la marque reine Gottlieb, à laquelle il était exclusivement dédié. Il eut le quasi monopole pour cette firme durant les années 70.  On ne lui doit pas moins de 137 flippers pour Gottlieb, de sa première œuvre, le Galaxie sorti en janvier 1971, jusqu’à Asteroid Annie and the Aliens en décembre 1980.
Immédiatement identifiable, son style entretient une proximité évidente avec les comics américains de type Marvel. Morison sera d’ailleurs l’auteur des glaces du Spiderman et du Hulk, qui marqueront le début des « licences ». Mais nous n’en sommes pas là à l’époque, et Gordon aborde dès tous les thèmes avec un égal bonheur. Les personnages masculins, à de rares exceptions près (Vulcan…), jouent un rôle plutôt mineur dans ses compositions. Les vedettes en sont presque toujours des jeunes femmes aux courbes et formes délibérément accentuées, les jambes allongées ou athlétiques, les cheveux libres et l’air mutin. Ainsi, sur le Bucaneer, le capitaine pirate est-il une fille. Il en va de même pour le génie, sur le flip du même nom, sortant de la lampe merveilleuse. Selon une rumeur persistante, confirmée par ceux qui ont connu l’homme, la plupart de ces filles étaient ses petites amies du moment (une santé de fer, ce Gordon, car elles furent nombreuses à se succéder sur ses backglasses !). L’artiste qui, au contraire de son alter ego Dave Christensen pour Bally, ne signait jamais ses glasses, a parfois glissé discrètement quelques indices personnels sur telle ou telle composition. Ainsi la petite amie de Buck Rogers porte-t-elle son prénom caché dans les entrelacs agrémentant son haut de bikini. Il s’est aussi, semble-t-il, représenté lui-même au moins une fois, sur la backglass du Pin Up : il s’agit de l’homme à moustache au cheveux blancs, en chemise rouge.
Outre les donzelles, une autre caractéristique (décriée par certain : Francis, si tu nous regarde…) du style Morisonien est le sourire perpétuel des personnages : les filles sont en général candides et ingénues, les mecs n’ont pas trop l’air d’y croire… Tout cela respire une certaine bonne humeur désinvolte, dans des univers gais et colorés. Les backglasses de Morison ne se la racontent pas, c’est plutôt le clin d’œil  et l’humour second degré, dans une jungle ou une Egypte de pacotille. C’est aussi ce qui rend ses univers sympathiques : quand la violence est présente, ce n’est jamais « pour de vrai » ! En cela, il est bien représentatif des seventies. Les années 80 et 90 allaient apporter un univers esthétique beaucoup plus brutal et agressif au flipper.
La décennie 70 lui appartient donc, mais les meilleures choses ont une fin : Asteroid Annie and the Aliens est, en 1980, sa dernière œuvre pour Gottlieb. La glace de ce flip est le « The End » très réussi d’une collaboration qui aura donné de purs chefs d’œuvre… Parmi les raisons de son départ de la Adverting Posters Company figure une sombre histoire, liée à un « emprunt artistique » impliquant le personnage de Tarzan. Notons que, doté d’un solide sens de l’humour, Morison se décrivait lui-même comme un personnage doté d’une « éthique flexible », formule qu’il employait souvent. Mais Gordon n’a pas dit son dernier mot aux accrocs de la bille d’acier. Une crise cardiaque plus tard, en 1980, on le retrouve chez Stern. Bien qu’il ne soit crédité pour aucune de ses backglasses pour ce fabricant, il en est pourtant l’auteur.
Après Stern, Morison rejoint une agence de pub, toujours en tant qu’artiste illustrateur. Il y réalise tout ce qu’il est possible de faire en terme de graphisme publicitaire. Parfois appelé à la rescousse pour reprendre ou terminer un projet abandonné en cours de route par un artiste moins assidu ou moins talentueux, il se prête sans souci ni états d’âme à l’exercice et ne signe qu’une infime partie de sa production. Comme au temps des illustrations de flippers, il reste l’homme de l’ombre… Discret à l’extrême, fuyant les appareils photo, Morison n’a de toute façon jamais signé ses backglasses, au contraire d’un Dave Christensen (Bally) qui s’est battu pour que les artistes puissent enfin le faire. A l’âge de 70 ans, Morison « bricole » toujours en freelance et passe entre…. 60 et 80 heures par semaine à élaborer de nouvelles œuvres ! Atteint d’un cancer du poumon, l’artiste quitte notre monde en juillet 2000 pour des cieux, je l’espère, aussi colorés et chatoyants que ceux dont il avait le secret.
A suivre......

GORDON MORISON (2ème partie) : un style et une personnalité uniques

Un hommage fut rendu à Morison au Pinball Expo 2000.. L’un de ses proches amis, Keith Egging, game designer pour la firme de jeu japonaise Taito, répondit en cette occasion aux questions du public concernant Morison (la lecture d’un compte-rendu de cette interview m’a fourni et/ou confirmé certaines des infos relatées dans cet article et le précédent). Il expliqua que, selon lui, si les designers donnent une personnalité à un jeu, ce sont les artistes qui lui donnent une âme. Cette jolie réflexion me semble particulièrement vraie pour Morison ; sans sa «patte», que resterait-il d’un King Rock, voire (je ne vais pas me faire que des amis…) d’un Bronco ou d’un Dragon ?  Ce style unique, si aisément reconnaissable, a influencé le monde du flipper dans son ensemble, et particulièrement les fabricants européens, l’Espagne en tête. Les backglasses de Recel ou Playmatic sont délibérément inspirées par l’art de Morison, aussi bien dans les thématiques que dans le graphisme et le traité. Le lady Luck, par exemple, avec son magicien très « Royal Flush », pourrait être signé Guido Morisonez ! En général, le style de ces imitateurs anonymes reste beaucoup moins dynamique et fluide que celui du Maître…  Au fil des années, le style de Morison évoluera vers une recherche toujours plus grande de l’impact maximal sur la rétine du joueur potentiel : n’oublions pas qu’une backglass est la carte de visite d’un flip, on la voit de loin, au fond d’un café ou d’une salle de jeu, avant seulement de découvrir le plateau si l’on s’est senti attiré. Elle doit donc être aussi attractive et aguicheuse que possible ; « catching eye », diraient les Britons !  Pour parvenir à cet objectif, Morison utilise rapidement la technique dite du « spot color » (difficilement traduisible : disons « la couleur ciblée »), dont le principe est de n’utiliser que certaines couleurs à certains endroits. Plus tard, il s’implique dans le procédé « 4 couleurs », ce qui le conduit à s’intéresser de près aux ordinateurs et aux possibilités qu’ils ouvrent dans ce domaine. Au milieu des années 70, ses backglasses sont encore souvent pourvues d’un vrai décor (Jungle Queen, Cleopatra...)., même si celui est parfois complètement imaginaire (Joker Poker…). A la fin de la décennie, il privilégie des personnages centraux toujours plus grands, le décor n’étant plus qu’un assemblage de couleurs très étudié pour valoriser l’ensemble : l’évocation devient minimaliste, les personnages centraux et les couleurs disposées autour créent l’impact : le Roller Disco est  l’aboutissement de cette démarche entamée avec le Solar ride, le Circus ou le Genie.  Au cours de l’interview évoquée plus haut, Keith Egging a livré quelques traits de caractère de son ami Gordon, qui dit-il « lui manque beaucoup ». Morison habitait une maison étrange, peuplée d’ordinateurs, de toutes sortes d’œuvres d’art, d’objets venus d’Egypte antique, de dragons, de gargouilles… D’un esprit très gamin, Morison adorait le dessin animé Scooby Doo et n’hésitait pas à s’amuser avec des jouets ou figurines qu’il achetait pour son propre usage. Si les filles représentées sur les backglasses étaient en général ses petites amies, l’homme ne fut marié que deux fois, la seconde trois semaines avant sa mort. Discret à l’extrême, Morison n’en avait pas moins une haute idée de son talent artistique, clamant que les arts deco donnaient une âme aux flippers. : on ne peut que lui donner raison. Son œuvre vit à jamais sur quelques-uns de nos jeux préférés...  Merci l’artiste ! 
Je dédie plus spécialement cet article à Stéphane Hémard, dont je sais qu’il est lui aussi fan de Morison. Heu, Stéphane, j’habite Paris et je crois que toi aussi, alors en fait si un jour je pouvais découvrir de visu l’exceptionnelle collection qui m’a tant fait baver dans les articles que t’a consacré Francis… Hé ben je serais très heureux, alors n’hésite pas à me contacter par MP ! (et si tu veux, je peux même venir avec Nena qu’est une bonne copine à moi, nan, j’déconne !) 


Post: http://www.retro-flip.com/t549-Gordon-Morisson.htm
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Article d'EdwoodFri, 16 Jul 2010 17:18:36 +0000LES DESSINATEURS, LES GRAPHISTES